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Alcool et santé : un effet protecteur ou pas ?
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De nouvelles données tendent à suggérer l’effet protecteur de l’alcool face au risque cardiovasculaire, mais seulement si la consommation ne dépasse pas les recommandations.
Il s’agit d’une étude de très large envergure, puisqu’elle a concerné quelque deux millions de personnes âgées de plus de 30 ans (autant d’hommes que de femmes) et qu’elle s’est étalée sur une quinzaine d’années. Au départ, aucun participant ne souffrait d’une maladie cardiovasculaire. Une équipe britannique (université de Cambridge et University College London) a croisé les diagnostics de premier problème sérieux d'ordre cardiaque (infarctus, angine de poitrine…) ou vasculaire (AVC, maladie artérielle périphérique, anévrisme de l’aorte abdominale, notamment) avec les données sur la consommation habituelle d’alcool.
Le résultat fournit des éléments assez étonnants, puisqu’il s’avère que les consommateurs modérés d’alcool - maximum 21 verres par semaine pour les hommes et 14 verres pour les femmes - s’exposent à un risque (un peu) plus faible que… les non-buveurs, et bien évidemment nettement moindre que les consommateurs abusifs, de souffrir - pendant la période de suivi - d’un événement cardiovasculaire. D’autres études ont abouti à des conclusions similaires, d’autres encore à des observations radicalement différentes, en estimant que même une faible consommation d’alcool pouvait présenter des risques pour la santé, notamment sur le plan cardiovasculaire.
Les auteurs de ces travaux-ci expliquent : « Il existe des associations hétérogènes entre le degré de consommation d’alcool et le développement des maladies cardiovasculaires, avec des implications en termes de conseils aux patients, de campagnes de santé publique et de recherches cliniques. Une approche plus nuancée du rôle de l’alcool dans la prévention cardiovasculaire est nécessaire ». Ce qui revient à dire que pour certains, il est préférable de ne pas en boire ou alors vraiment très peu, alors que pour d'autres, une consommation modérée est satisfaisante. Les singularités génétiques individuelles jouent sans doute un rôle important.
On retiendra, pour ceux qui boivent de l’alcool, que la priorité consiste à ne pas aller au-delà des quantités maximales recommandées : 21 verres par semaine pour les hommes (max. 3 par jour) et 14 verres pour les femmes (max. 2 par jour).