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Gros ou mince : le magasin du coin n’y est pour rien
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La densité de l’offre d’aliments « sains » dans un quartier n’influence en rien le poids affiché par ses résidents, selon une étude américaine.
Le concept d’ « environnement alimentaire immédiat » (EAI) fait l’objet, en particulier aux Etats-Unis, d’un intérêt croissant. Le principe consiste à déterminer dans quelle mesure l’offre alimentaire – supermarché, fast-food, petit commerce… -, proposée dans un rayon de moins d’un kilomètre autour du domicile, influence le comportement alimentaire, et, partant, l’indice de masse corporelle (IMC).
Encore faut-il acheter les aliments sains...
Des chercheurs de l’université Johns Hopkins ont recruté quelque 3.000 volontaires, à travers une trentaine de quartiers de Baltimore. Ils ont été répartis en trois groupes, selon la « qualité » de leur « environnement alimentaire immédiat », qualifié de mauvais, moyen ou sain. Ce classement a été déterminé en recourant, pour chaque magasin, à un indice compris entre 0 et 27 ; c’est-à-dire de « aucun aliment sain » n’est proposé à « tous les aliments sains » sont disponibles (lait écrémé, fruits et légumes, viande maigre, aliments pauvres en sel, pain complet, céréales sans sucre ajouté…).
Résultat (détaillé dans la revue « Public Health Nutrition ») : aucun lien positif entre la qualité de l’ « environnement alimentaire immédiat » et l’IMC n’a pu être mis en évidence. Pire : en scrutant les sous-groupes, il est apparu, contre toute attente, que dans les quartiers blancs, la grande accessibilité aux aliments sains était associée à un IMC plus élevé que celui affiché par les habitants des quartiers avec un EAI défavorable.
Ce qui fait écrire au Dr Rodi Courie (Journal international de Médecine) que « faciliter l’accès aux aliments sains est une chose, mais inciter les gens à en consommer – en écartant les aliments beaucoup plus gras et sucrés – en est une autre… infiniment plus complexe ».