Allaitement au sein : bon pour le cœur et le cerveau de la maman
news
L’allaitement maternel confère un certain degré de protection contre la maladie cardiovasculaire et l’accident vasculaire cérébral (AVC). Plus longtemps la mère a allaité, plus le bénéfice est élevé.
Pour le bien de la maman comme de l’enfant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de donner le sein pendant au moins six mois. Un objectif qui n’est pas facile à atteindre, mais qui n’en reste pas moins légitime. Une équipe britannique et chinoise a évalué les bienfaits de l’allaitement au sein sur le risque cardiaque et cérébro-vasculaire auprès de quelque 300.000 femmes âgées de 30 à 79 ans. Elles ont renseigné leur vécu en matière d’allaitement (nombre d’enfants, durée de l’allaitement au sein…), et au terme d’un suivi de plusieurs années, les chercheurs ont croisé ces informations avec les cas d’accident cardiovasculaire et d’AVC.
Le résultat montre que par rapport aux femmes qui n’ont jamais allaité, celles qui ont donné le sein (peu importe la durée) s’exposent à un risque réduit de 9% de souffrir d’un événement cardiovasculaire et de 8% pour ce qui concerne l’AVC. Lorsque la durée (cumulée) de l’allaitement au sein dépasse les 24 mois, la baisse du risque se situe respectivement à 18% et 17%. Chaque période de 6 mois d’allaitement fait baisser de 4% le risque cardiovasculaire et de 3% le risque vasculaire cérébral.
Comme l’expliquent les auteurs, « l’allaitement au sein est associé à une baisse du risque cardiaque et cérébral d’environ 10%, avec un bénéfice croissant pour les allaitements de longue durée ». L’explication ? A ce stade, il s’agit d’une association, et le lien de cause à effet n’est pas clair. L’allaitement au sein exerce peut-être un effet positif sur le métabolisme post-accouchement, notamment par rapport aux graisses stockées pendant la grossesse.