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Additifs : quels numéros E provoquent le plus souvent des problèmes ?
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Additifs : quels numéros E provoquent le plus souvent des problèmes ?
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On emploie des milliers d’additifs pour conserver, aromatiser et colorer les aliments. Même si ces additifs, renseignés par des numéros E, sont présents en faible quantité dans la nourriture, certains, heureusement peu nombreux, peuvent être à l’origine de quelques effets secondaires.
Allergie ou intolérance alimentaire ?
- Les réactions allergiques sont liées à certains anticorps du type E et peuvent être dépistées grâce à des tests cutanés et/ou sanguins.
- Les intolérances ne sont pas dues à la production d’anticorps et ne peuvent donc pas être détectées par des tests. Il faut procéder par élimination pour découvrir les agents responsables de l’intolérance.
Sortes de numéros E et sécurité
On peut subdiviser les additifs alimentaires en quelques catégories :
- Colorants (style tartrazine, annatto et carmin)
- Antioxydants (comme le BHA et le BHT)
- Emulsifiants et stabilisateurs (comme les gommes et la lécithine)
- Aromatisants et exhausteurs de goût (comme le MSG, les épices et les édulcorants)
- Agents conservateurs (benzoates, nitrites et acides)
L’Union Européenne considère que tous les numéros E sont sûrs mais ce n’est pas une garantie absolue. En principe, n’importe quelle substance peut être mauvaise pour la santé. Tout dépend des quantités ingérées et de la façon dont on réagit à certaines substances. C’est pour cela que l’UE a introduit en plus la notion de Dose Journalière Admissible (DJA). Les producteurs ne peuvent donc pas dépasser certaines limites d’additifs.
Quels additifs sont à l’origine du plus grand nombre de problèmes ?
- Tartrazine : un colorant qui peut, en cas d’abus, provoquer de l’asthme et de l’urticaire, entre autres. Certaines études suggèrent que la tartrazine pourrait aggraver la dermatite atopique.
- Carmin : un colorant rouge fabriqué à partir d’insectes séchés. On le trouve dans différents cosmétiques, des boissons, les yoghourts et la glace rouges. On signale des crises d’asthme et de choc anaphylactique après ingestion. Ces réactions sont probablement de nature allergique.
- Annatto : un colorant jaune fabriqué à partir des graines d’un arbre d’Amérique du Sud. Cet additif peut provoquer un choc anaphylactique, de l’urticaire et un angioœdème.
- Antioxydants : certains, comme le BHA (hydroxyanisole butylé) et le BHT (hydroxytoluène butylé), sont utilisés pour éviter la détérioration des graisses et des huiles. On soupçonne le BHA comme le BHT d’être à l’origine d’urticaire et d’angioœdèmes.
- Emulsifiants : la lécithine est fabriquée à partir de graines de soja ou d’œufs et peut contenir des protéines de soja. Les réactions à la lécithine de soja sont toutefois très rares, même chez les personnes allergiques au soja, le taux de l’additif étant généralement très faible dans la plupart des aliments.
- Gommes : les principales sont le guar, la gomme adragante, le xanthane, le carraghénane, l’acacia et la farine blanche de caroubier. De nombreuses sortes de gomme peuvent aggraver l’asthme. Certaines peuvent provoquer des réactions allergiques si elles se trouvent dans la nourriture. La gomme de guar peut en outre être à l’origine de sérieux chocs anaphylactiques.
- Glutamate monosodique (GMS ou MSG) : un aromatisant présent dans la nature. Les réactions provoquées par le MSG sont aussi appelées « syndrome du restaurant chinois ». On peut développer les symptômes suivants : insensibilité du cou, des épaules et des bras, faiblesse, palpitations, tensions dans le visage, mal de tête, nausées, douleurs à la cage thoracique et somnolence. Le MSG pourrait également aggraver l’asthme.
- Epices : il s’agit des parties aromatiques de différentes herbes, fleurs, racines, écorces et arbres. Puisqu’elles sont issues de plantes, elles peuvent déclencher des réactions allergiques, comme le pollen, les fruits et légumes.
- Aspartame : un édulcorant présent dans de nombreux aliments et boissons sans sucre. Cet additif provoquerait des maux de tête et de l’urticaire.
- Sulfites : on les ajoute aux aliments et aux médicaments. Les sulfites peuvent aggraver les symptômes chez 3 à 10% des adultes asthmatiques, surtout dans les cas graves. Ils peuvent représenter un risque d’anaphylaxie chez un nombre très faible de personnes. Les sulfites ne posent guère de problèmes aux personnes ne souffrant ni d’asthme ni d’allergie.
Sources :