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La douleur physique et le rejet sentimental ou social font mal de la même manière, en activant les mêmes zones du cerveau.
« Les résultats de notre étude donnent un nouveau relief au concept selon lequel le rejet social fait mal », indique Ethan Cross, un psychologue américain auteur d’un article publié dans la revue spécialisée PNAS. De précédentes recherches avaient montré que la douleur physique et l’exclusion sociale impliquent des zones du cerveau très proches ; mais les travaux d’Ethan Cross démontrent qu’il existe une connexion, une sorte de superposition cérébrale entre les deux événements.
Pour illustrer ce phénomène, les chercheurs ont recruté une quarantaine de volontaires qui venaient de vivre une rupture sentimentale. Tous ont indiqué que cette expérience leur procurait un intense sentiment de rejet, ainsi que des douleurs à caractère physique. Les participants ont été invités à regarder une photo de leur ex, et une autre d’un(e) ami(e). Dans le premier cas, ils devaient penser à ce qu’ils avaient ressenti lors de la séparation, et dans le second se souvenir de moments positifs passés avec cette relation amicale. Enfin, pour susciter la douleur physique, ils ont reçu un coup (modéré) sur le bras.
L’activité cérébrale a été visualisée, dans chacune de ces situations, par une technique sophistiquée d’imagerie médicale. Résultat : la rupture amoureuse et la douleur physique déclenchent bien les mêmes processus.
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