L’amour paternel, essentiel
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L’amour du père joue un rôle crucial dans le développement de l’enfant. Le rejet est vécu très douloureusement.
« Nous n’avons pas trouvé d’autre facteur aussi puissamment néfaste sur le développement de la personnalité que l’expérience du rejet parental dans l’enfance », indique Ronald Rohner (université du Connecticut), cité par Santé Log. « Partout dans le monde, indépendamment de l’origine ethnique, de la culture ou du sexe, les enfants – et les adultes qu’ils deviennent – réagissent de la même manière lorsqu’ils se sentent rejetés par leurs parents. »
Rohner et son équipe ont synthétisé les résultats d’un nombre considérable d’études réalisées sur le sujet durant ces dernières décennies. Le constat est clair : en réponse au rejet parental, l’écrasante majorité des enfants vont ressentir une forte anxiété, un sentiment d’insécurité et seront enclins à adopter des comportements hostiles et agressifs envers les autres.
Cette douleur connaît des répercussions significatives à l’âge adulte, avec des difficultés à nouer des relations de confiance, en particulier avec le partenaire intime. Les auteurs rappellent que de récentes recherches en psychologie et en neurosciences ont révélé que le rejet active des zones spécifiques du cerveau, de la même manière qu’en cas de douleur physique. Sachant que cette « douleur émotionnelle » est (re)vécue durant de longues années. Et ils insistent sur la place du père dans ce schéma : l’enfant ne vit pas « différemment » le rejet paternel ou maternel, ne souffre pas moins de l’un ou de l’autre. Pour le dire autrement, ils ont autant besoin de l’amour de leur père que de celui de leur mère (dans cette configuration familiale). |
Ces travaux ont été publiés dans la revue « Personality and Social Psychology Review ».