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Sommeil de l’enfant : on le laisse dormir avec son chien ou son chat ?
news La présence d’un animal de compagnie dans la chambre de l’enfant ne serait pas préjudiciable à la qualité de son sommeil. Au contraire même, elle pourrait y contribuer favorablement.
Le fait de dormir avec un chien ou un chat à ses côtés est parfois considéré comme perturbant. En fait, assez peu de recherches ont été réalisées sur l’influence sur le sommeil de la présence d’un animal de compagnie dans la chambre, voire dans le lit. Une équipe canadienne (université Concordia) s’est penchée sur le sujet, en rappelant qu’entre 30 et 50% des propriétaires d’un animal de compagnie partagent régulièrement leur lit avec leur compagnon, et ceci vaut autant pour les enfants que pour les adultes.
Ici, les chercheurs se sont intéressés à des enfants et des adolescents âgés de 11 à 17 ans. Ils ont été répartis en trois groupes, selon qu’ils ne dormaient jamais avec leur chien ou leur chat (65%), qu’ils le faisaient de temps en temps (17%), ou alors souvent (18%). Pendant une nuit, les participants ont été soumis, à la maison, à une polysomnographie, un examen qui relève les paramètres majeurs du sommeil. Par ailleurs, ils ont porté un actigraphe au poignet pendant deux semaines, afin d’analyser le rythme veille - sommeil. Enfin, dans le même temps, eux et leurs parents ont rempli chaque jour un questionnaire permettant d’évaluer la qualité subjective du sommeil (durée, temps d’endormissement, réveils nocturnes, fatigue diurne…).
Un sentiment d'apaisement
Que constate-t-on ? En fait, que les données objectives (polysomnographie et actigraphie) sont largement similaires parmi les enfants qui dorment occasionnellement ou fréquemment avec leur animal de compagnie, et meilleures - mais pas de beaucoup - à celles enregistrées chez les enfants qui ne partagent jamais leur chambre avec leur chien ou leur chat. Entre les deux groupes de « co-dormeurs », on observe une différence dans l’évaluation subjective de la qualité du sommeil, au bénéfice des enfants qui dorment souvent avec leur animal de compagnie.
Les auteurs estiment donc que le partage de la chambre avec un animal n’est pas préjudiciable au sommeil d’un enfant, et qu’au contraire, il peut lui être bénéfique par l’effet du sentiment d’apaisement prodigué par la présence de ce compagnon. Ceci ne signifie pas pour autant qu’il faut nécessairement encourager ce comportement : le caractère de l’animal doit être pris en compte (calme ou agité, en particulier), tout comme le degré d’attachement, parmi d’autres éléments. Globalement en tout cas, la cohabitation nocturne tient la route.
Voir aussi l'article : Allergie de l’enfant : l’étonnante protection du chien