Faut-il avoir peur du poisson vampire ? (vidéo)
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Connaissez-vous le candiru, ce poisson d’Amazonie qui dévore ses victimes de l’intérieur et que l'on surnomme le poisson vampire ?
On frissonne rien que d’y penser : ce petit poisson serait capable, lorsqu’un homme ou une femme urine dans l'eau, de remonter le jet pour s'introduire dans l’urètre et la vessie, de s’y accrocher avec ses épines-crochets et de se nourrir des organes de son hôte. Certains ajoutent que les femelles en profitent pour pondre des millions d’œufs. L’animal est impossible à déloger, et la mort est inéluctable.
Le poisson vampire porterait donc bien son surnom, et autant dire que pour les touristes qui se baladent dans la région, le scénario est au moins aussi abominable que de se faire déchiqueter par les piranhas. Et les témoignages plus effrayants les uns que les autres ne manquent pas, d’autant que certaines vidéos montrent toute la voracité du candiru… lorsqu’il s’attaque à d’autres poissons. Et dans ces circonstances, effectivement, il procède de manière redoutable, en pénétrant sa proie par les branchies, avant de se nourrir de sa chair.
Une légende très ancienne
Mais qu’en est-il des humains ? Le Dr Irmgard Bauer, attachée à la James Cook University (Australie), s’est penchée de très près sur la question et a examiné toute la littérature médicale « sérieuse » consacrée à ce sujet. Résultat : rien à signaler. Le candiru ne présente pas de menace pour l’être humain, ou alors de manière exceptionnelle et en tout cas totalement accidentelle. La spécialiste explique que sa réputation relèverait d’une légende très ancienne, inventée par les populations locales pour terroriser les premiers colonisateurs. Une légende qui a la vie dure.
Ceci étant, on rappellera que la baignade dans les fleuves, les lacs ou d’autres plans d’eau tropicaux s’accompagne de très sérieux risques d’infection par des agents pathogènes extrêmement dangereux.
La BBC a consacré un reportage au candiru : voici la vidéo (en anglais)