Le flair du chien pour détecter le cancer de la peau
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Lorsqu’un chien est spécialement dressé pour identifier les odeurs d’un mélanome, son taux de réussite lors de cette tâche est particulièrement élevé.
Ce n’est pas du 100%, mais cela sera peut-être le cas avec plus d’entraînement, ou avec un autre chien que celui qui a été formé ici. En tout cas, cette équipe britannique met une fois encore en évidence les fantastiques capacités olfactives du chien, en l’occurrence face au mélanome (elles avaient déjà été démontrées pour d’autres types de cancer). Comme le rappelle le Dr Patrice Plantin (Journal international de médecine), « des composés organiques volatiles sont continuellement produits par l’organisme au cours des processus métaboliques ». Toutefois, la composition de ces émanations, et dès lors leur odeur, change en cas de cancer, et ce phénomène pourrait être utilisé à des fins diagnostiques.
Des dermatologues britanniques, attachés à plusieurs hôpitaux, ont testé le concept pour le mélanome, le cancer de la peau le plus dangereux, très agressif, et qui doit être traité rapidement, à un stade précoce (d’où l’extrême importance du dépistage). Un labrador a été dressé pendant un an à reconnaître l’odeur du mélanome. A l’issue de cette période, les capacités du chien ont été testées à de multiples reprises sur une dizaine de prélèvements : peau saine, naevus, carcinome basocellulaire (un autre type de cancer de la peau) et mélanome.
Le labrador a reconnu les échantillons de mélanome dans 45% des cas, toutes configurations confondues. Le taux de réussite lié exclusivement au hasard n’aurait été que de 10%, ce qui fait donc une différence considérable. Le Dr Plantin poursuit : « Ce travail valide la possibilité de faciliter le diagnostic de mélanome grâce à l’émanation d’odeurs spécifiques associées aux composés organiques volatils. Le chien, depuis toujours le meilleur ami de l’homme, pourrait devenir le pire ennemi du mélanome ».
Voir aussi l'article : Cancer de la peau : comment s'examiner tout seul ?