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Après une opération, attention aux antidouleurs
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La prescription d’un antidouleur, même modéré, après une intervention chirurgicale doit tenir compte du risque d’accoutumance.
Ces chercheurs de l’université de Toronto (Canada) ont procédé par examen détaillé d’une vaste banque de données, incluant près de 400.000 seniors qui avaient subi, entre 1997 et 2008, une intervention chirurgicale dont les suites s’avèrent, a priori, relativement peu douloureuses (opération de la cataracte, ablation de la vésicule biliaire, hyperplasie bénigne de la prostate…).
Le Pr Chaim Bell, coordinateur de cette étude, indique que dans la très grande majorité des cas, la douleur aiguë postopératoire se dissipe endéans les deux semaines. Or, il s’avère que parmi les patients qui s’étaient vu prescrire des opiacés – de la codéine, pour la plupart d’entre eux – dans la semaine qui avait suivi l’opération, 10% en prenaient toujours un an plus tard. Un effet d’accoutumance, manifestement ; d’autant que parmi les personnes qui n’avaient pas pris d’opiacés au lendemain de l’intervention, très peu étaient traitées avec ce type d’antidouleurs à la même échéance.
Dans un article publié par les « Archives of Internal Medicine », le Pr Bell en déduit au moins deux enseignements : même modérés, les opiacés, et singulièrement la codéine, ne doivent être prescrits qu’après évaluation fine du seuil de tolérance à la douleur de chaque patient ; et il est nécessaire qu’une communication étroite soit organisée entre l’équipe hospitalière et le médecin traitant, afin de déterminer en concertation la période durant laquelle il est nécessaire de poursuivre ce traitement antalgique.