Avec sa femme, un homme marche plus lentement

news Un homme va instinctivement adapter son rythme de marche à celui de sa compagne, mais pas à celui d’autres adultes (on ne tient donc pas compte ici des enfants).

Premier point : à chaque individu correspond une vitesse de marche optimale, afin de minimiser la dépense énergétique. Deux : cette vitesse est déterminée par la morphologie de l’individu, et en particulier celle de ses membres inférieurs. Trois : en tenant compte de cela, les hommes marchent – en moyenne – sensiblement plus vite que les femmes.

Cette équipe de la Seattle Pacific University s’est posé une curieuse question : dans ces conditions, lorsqu’on marche par paire, qui va se sacrifier pour l’autre ? Qui va ralentir, qui va accélérer ou... qui ne va rien changer ? Un groupe de plusieurs dizaines de volontaires a été réuni. On a demandé aux participants – hommes et femmes - de marcher sur une piste, et cela dans différentes configurations : seuls, accompagnés de leur partenaire (en se tenant ou non par la main), avec un ami (du même sexe ou pas) et avec un inconnu. Les allures ont été relevées à intervalles réguliers.

Résultat : dans tous les cas, l’homme a adopté un rythme de marche plus lent pour s’adapter à celui de la femme, mais uniquement si celle-ci est sa compagne. Ce phénomène d'adaptation (plus vite ou moins vite, d'ailleurs, selon les cas) n’a pas été observé de manière significative dans les autres situations. Les auteurs estiment que l’homme porte ainsi « le fardeau énergétique », puisqu’en ralentissant, il ne se trouve plus dans la configuration de marche optimale, alors qu’il épargne à sa femme un surcoût calorique (si elle devait accélérer le mouvement).

Ceci constitue, poursuivent les spécialistes, un héritage de l’évolution, qui renvoie vers les déplacements de population dans des temps très anciens.