Mensonge : la première impression est souvent la bonne
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Il nous est extrêmement difficile de deviner si une personne ment. En fait, nous devrions nous fier à notre subconscient.
De nombreuses études ont montré que lorsqu’il s’agit d’identifier les signes du mensonge, nous obtenons des scores qui relèvent du hasard : ni mieux, ni moins bien que si on décidait à pile ou face. Cette équipe de l’université de Californie (Berkeley) a conduit une expérience qui tend à démontrer que nous serions bien inspirés de laisser parler notre subconscient : si le résultat n’est évidemment pas garanti à 100%, il est en tout cas meilleur que lorsque nous cherchons à déceler consciemment le mensonge.
Des participants ont été invités à entrer seuls dans une pièce où 100 $ avaient été placés sur une table. Ils pouvaient soit prendre l’argent, soit ne pas y toucher. Un interrogatoire filmé a suivi. Tous devaient affirmer qu’ils n’avaient pas empoché le billet. Ces vidéos ont été présentées à une centaine de témoins qui devaient distinguer les sincères et les menteurs.
• En visualisant les images, et en cherchant les signes physiques trahissant le mensonge, 43% des « voleurs » ont été démasqués et 48% des personnes honnêtes ont été identifiées : des proportions identiques à celle obtenues par le seul fruit du hasard.
• Lorsque le test repose sur la méthode des associations implicites (non contrôlables consciemment) entre des individus et des mots, le score de réussite grimpe en flèche : ainsi, les menteurs ont été plus souvent associés à des termes comme « trompeur », alors que les sujets intègres l’ont été avec des termes comme « juste ».
Ainsi que l’explique l’un des chercheurs, « le cerveau remarque certains signes que nous ne percevons pas consciemment, il les inclut dans sa réflexion et met en œuvre des processus liés au sentiment de déception. Mais lorsque le conscient reprend le dessus, ces signaux ne sont plus pris en considération, ils sont occultés. Nous risquons alors de faire fausse route, et en tout cas nous dépendons du hasard. »
Evidemment, le « ressenti » n’a pas une valeur absolue, et il faut toujours s’en méfier. Ceci étant, cette première impression paraît être bien souvent la plus pertinente.