Arthrose : et si on allait à la piscine ?
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Les exercices de résistance aquatique apportent un réel bienfait aux personnes souffrant d’arthrose, en l’occurrence lorsqu’elle affecte le genou (gonarthrose).
Ce bénéfice ne se traduit pas seulement par une plus grande mobilité de l’articulation et un soulagement de la douleur, mais il est aussi visible par imagerie médicale, et il peut donc être « objectivé ». Une équipe finlandaise (université de Jyväskylä) a procédé à des tests sur des patientes présentant une gonarthrose modérée, et réparties en deux groupes :
• le groupe d’intervention : 48 séances d’aquagym étalées sur quatre mois (une heure, trois fois par semaine)
• le groupe contrôle : maintien du degré habituel d’activité physique
Les exercices dans l’eau étaient évidemment supervisés et adaptés. Les observations mettent en évidence plusieurs éléments très intéressants. Ainsi, la structure du cartilage fémoro-tibial est améliorée d’une manière qualifiée de « significative » dans le groupe aquagym, comme cela a été constaté par l’imagerie médicale, ce qui se traduit par une meilleure capacité d’extension et de flexion articulaires. Plus de souplesse, en somme.
Sur un plan secondaire (considérant l’objectif premier de l’étude), on relève également une amélioration sensible de la fonction cardio-respiratoire, ce qui n’est évidemment pas du tout négligeable. Au-delà de l’activité physique proprement dite (sollicitation du genou), le bénéfice s’expliquerait par la compression et la résistance « douce » de l’eau, couplées à une pression nettement réduite du poids du corps sur l’articulation, ce qui contribue à l’efficacité de ces exercices.