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Arthrose : causes, symptômes et traitements
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L’arthrose est la maladie articulaire la plus fréquente et un motif majeur de consultation chez le généraliste, surtout dans la tranche d'âge des 50-60 ans. Néanmoins, vous pouvez déclarer la maladie à tout âge.
L'arthrose provoque une détérioration progressive de la qualité et de l'épaisseur du cartilage. Avec un traitement adapté, les symptômes douloureux peuvent être soulagés, la progression de la maladie ralentie et la mobilité de l'articulation largement préservée.
Qu’est-ce que l’arthrose ?
L’arthrose est une maladie chronique dégénérative du cartilage. Son évolution est variable. Elle s’accompagne d’une lésion des articulations se traduisant par la destruction du cartilage et la production de tissu osseux supplémentaire sous forme d’ostéophytes.
Le cartilage est une matière lisse, résistante et élastique qui recouvre l’extrémité des os formant les articulations. Il joue donc un rôle d’amortisseur. Au cours de l’existence, ce cartilage subit s'use naturellement.
En cas d’arthrose, le cartilage s’abîme et s'effrite jusqu’à disparaître complètement. Le cartilage endommagé ne récupère pas.
Comme il y a moins de cartilage, l’articulation absorbe moins bien les sollicitations des mouvements. Les extrémités osseuses se déplacent moins facilement et moins souplement.
La perte de cartilage, l’abrasion de l’os et les ostéophytes qui frottent les uns contre les autres provoquent des douleurs. Il est également possible que des morceaux de cartilage se retrouvent dans la cavité articulaire, ce qui peut enflammer la muqueuse.
Quelles sont les articulations les plus touchées par l'arthrose ?
L’arthrose peut toucher toutes les articulations, mais elle se manifeste principalement dans le cou, le bas du dos, les genoux, les hanches, le pouce, les doigts et le gros orteil. Souvent, une seule articulation est atteinte, mais chez certaines personnes, plusieurs le sont (polyarthrose).
Dans le top 5, on retrouve la main (plus d'un cas sur deux) puis la colonne vertébrale (cou et bas du dos), les genoux, les hanches et les épaules.
Voir aussi l'article : Arthrose de la main : faites-vous travailler vos doigts ?
Quels sont les facteurs de risque de l'arthrose ?
- L’âge. Le risque d’arthrose augmente avec l’âge. Elle survient rarement avant l’âge de 40 ans et au-delà de 75 ans, 20 à 40% de la population est touchée. On estime que 10 à 25% des 55 ans et plus ont de l’arthrose à la hanche.
- Le sexe. Les femmes sont deux fois plus susceptibles de développer de l’arthrose que les hommes, sans qu’on sache pourquoi. Beaucoup de femmes en souffrent après la ménopause. À cette période, elles peuvent développer une arthrose érosive des doigts, qui est plus rapide et plus agressive que l’arthrose normale.
- L’hérédité. L’arthrose est plus présente dans certains familles que dans d’autres. La prédisposition héréditaire joue un rôle dans le développement et l’aggravation de l’arthrose. Et quand on y est génétiquement prédisposé, on en est souvent atteint à un âge plus jeune et à plusieurs articulations. L’arthrose de la hanche peut être une conséquence d’une prédisposition héréditaire suite à laquelle l’articulation de la hanche est mal formée (dysplasie de la hanche). Enfin, une souplesse exagérée des articulations (laxité), une position anormale des articulations, une différence de longueur des jambes..., peuvent entraîner une rupture précoce du cartilage.
- Les blessures. Des blessures telles que des blessures sportives ou dues à un accident peuvent augmenter le risque d’arthrose. Une blessure au cartilage augmente également le risque d’arthrose plus tard dans la vie.
- Le surpoids. En raison d’une pression supplémentaire constante sur les articulations qui doivent porter le poids (genoux, hanche...), les personnes obèses ont plus de risque d’avoir de l’arthrose.
- La surcharge ou la sous-charge de l’articulation. L’arthrose est plus fréquente dans les professions où la tension physique est importante, quand il faut beaucoup s’agenouiller, s’accroupir, soulever des objets lourds...
- Les autres maladies. D’autres maladies articulaires comme la goutte ou la polyarthrite rhumatoïde augmentent le risque de développer une arthrose.
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Quels sont les symptômes de l'arthrose ?
Les symptômes ne se manifestent pas immédiatement. La douleur se développe progressivement, surtout quand on bouge ou qu'on tend les articulations. La rigidité est également un symptôme très courant. L’intensité et la combinaison des symptômes diffèrent d’une personne à l’autre.
Si vous avez mal, si vos articulations restent gonflées ou raides pendant plus de deux semaines, consultez un médecin.
- La douleur. L’articulation affectée peut être douloureuse pendant ou après le mouvement. La douleur s'accentue au fil de la journée, et elle finit par se manifester même au repos. Les périodes de douleurs alternent avec des épisodes plus calmes. Avec la progression de la maladie, la douleur est plus fréquente et peut survenir pendant le sommeil. L’articulation peut également être sensible au toucher ou à la pression légère. En raison de la douleur, on se positionne différemment et les muscles et les tendons peuvent en pâtir.
- La raideur. La raideur articulaire est plus marquée au réveil ou après une période de repos. Avec le mouvement, elle disparaît normalement en une demi-heure.
- La perte de mobilité. Les articulations douloureuses et rigides sont difficilement mobiles. Il peut être plus difficile de tourner la tête, de lever les bras, de plier ou de tendre le genou, de bouger le gros orteil. L’arthrose peut également affaiblir les muscles autour de l’articulation touchée. Il y a donc plus de charge sur les tendons, la douleur augmente et le cartilage déjà endommagé est surchargé. La douleur et la raideur articulaires peuvent s'aggraver à un point tel qu’il devient difficile de se lever. Certaines personnes ne sont plus capables de travailler.
- Le gonflement. Parfois, l’articulation est légèrement enflée. C’est dû à une inflammation, par exemple après une forte surcharge.
- L'engourdissement. L’arthrose du dos et du cou peut causer un engourdissement. Elle peut aussi affaiblir les bras et les jambes. Les protubérances osseuses peuvent compresser les nerfs.
- Les fissures des articulations. Il se peut qu’on ait une sensation voire même entendre un bruit de grincement. Ce bruit n’indique rien de la gravité de la maladie.
- Les nodules osseux. Avec l’aggravation de l’arthrose, des nodules durs peuvent se développer autour de l’articulation. Dans le genou, un morceau d’os peut se détacher et se déplacer dans l’articulation, et la bloquer. Ces nodules sont généralement enlevés chirurgicalement pour prévenir ce risque.
- Les changements dans la posture du corps. Au fil du temps, la position de vos os peut changer et la posture également : par exemple les genoux peuvent tourner vers l’intérieur, les doigts peuvent se tordre et le gros orteil pointer vers l’extérieur.
Voir aussi l'article : Arthrose du genou : la douleur est aussi mentale
Comment diagnostique-t-on l'arthrose ?
Lors de l'examen, le médecin généraliste évalue l'intensité des douleurs à la palpation, les raideurs, ainsi que les déformations articulaires.
Cette anamnèse peut être complétée par une analyse de sang, afin notamment d'écarter certaines pathologies inflammatoires.
Les techniques de radiologie (radiographie, échographie, arthroscopie, IRM, scintigraphie osseuse...) préciseront le degré d'évolution de la maladie (épaisseur du cartilage, cavités sous la surface de l’os mis à nu...).
Quel traitement une fois le diagnostic posé ?
L’arthrose ne se guérit pas : il faut apprendre à vivre avec la maladie.
Les médicaments disponibles sur délivrance libre ou sur prescription médicale visent d’une part à soulager la douleur et à traiter une éventuelle inflammation, et d’autre part à freiner la perte de cartilage. Ceux-ci interviendront parallèlement aux soins de kinésithérapie.
Pour lutter contre la douleur, le principal traitement médicamenteux repose sur les analgésiques de premier palier, comme le paracétamol. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être utiles (attention cependant aux effets secondaires), tout comme les infiltrations de corticoïdes.
La prise de glucosamine en supplément nutritionnel permettrait de ralentir l’évolution de la maladie.
Enfin, la visco-suppléance (injection d'un gel à base d'acide hyaluronique) permet de lubrifier le cartilage (ce recours est essentiellement indiqué dans l'arthrose du genou).
On peut également recourir à l'apport de "cartilage" par voie orale (chondrosulfate, cartilage de raie).
La chirurgie intervient en dernier recours.
Sources :
www.reumanet.be
www.artrose.org
www.poly-artrose.nl
www.reumanederland.nl
www.bewegenzonderpijn.com