Asthme : attention aux thérapies alternatives
news Une étude réalisée à l’Université de Montréal, et publiée par la Revue canadienne de pneumologie, suggère que le recours aux thérapies alternatives pour traiter l’asthme des enfants s’accompagne d’un taux deux fois plus élevé de mauvais contrôle de la maladie.
« Des études bien conçues n’ont pas permis de démontrer que les thérapies comme l’acupuncture, l’homéopathie, la chiropraxie ou la phytothérapie étaient efficaces dans le traitement de l’asthme », explique le Pr Francine Ducharme, professeur en pédiatrie à l’Université de Montréal. « Les parents n’ont peut-être pas conscience des risques qui leur sont associés, notamment les réactions indésirables qu’elles peuvent induire, leurs interactions possibles avec les médicaments conventionnels prescrits contre l’asthme, sans compter que le recours à ce type de thérapie retarde l’instauration d’un traitement efficace et son observance ». Près de deux mille familles accueillies au Centre de l’asthme de l’hôpital de Montréal pour une visite initiale ont été invitées à remplir plusieurs questionnaires. Les parents devaient notamment indiquer s’ils faisaient appel à une thérapie alternative sous quelle que forme que ce soit. C’est sur cette base qu’il a été observé, affirme le Pr Ducharme, que l’asthme était beaucoup moins bien contrôlé chez les jeunes patients, souvent âgés de moins de 6 ans, pris en charge par un thérapeute alternatif. « Cette étude doit inciter les professionnels de la santé à s’enquérir d’un recours éventuel aux médecines parallèles pour soigner l’asthme, et à proposer des conseils adaptés », conclut Francine Ducharme.