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Abus d’alcool : la piste génétique
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Des chercheurs britanniques ont identifié une variation génétique qui favorise le « binge drinking » chez les adolescents.
« Binge drinking », « biture express » : autrement dit, une consommation très excessive d’alcool en un court laps de temps. Cette pratique devient de plus en plus fréquente, en particulier parmi les jeunes. Or, ses conséquences immédiates et à terme peuvent s’avérer catastrophiques. Mieux comprendre les processus qui favorisent ce comportement pourrait permettre d’affiner la prévention et le traitement de la dépendance à l’alcool.
Cette équipe du King’s College London vient de franchir une étape importante. Elle a concentré ses travaux sur un gène baptisé RASGRF-2, qui joue un rôle crucial dans la manière dont l’alcool stimule le cerveau à libérer de la dopamine. Or, la dopamine occupe une place-clé dans les processus de désir, de plaisir et de récompense.
Les spécialistes anglais ont procédé sur un groupe de quelque 700 adolescents. Lorsqu’ils étaient âgés de 14 ans, et qu’ils n’avaient pas été exposés à d’importantes quantités d’alcool, une série de caractéristiques ont été examinées, en particulier certaines variations du gène RASGRF-2. Deux ans plus tard, à l’âge de 16 ans donc, leurs habitudes de consommation d’alcool ont été analysées. Résultat : ceux qui présentent une variante particulière de RASGRF-2 sont également ceux qui pratiquent le plus souvent le « binge drinking ». Il existerait donc une susceptibilité à ce comportement, sachant toutefois que la composante génétique ne peut pas tout expliquer. En tout cas, cela pourrait peut-être permettre de développer des stratégies de prévention très ciblées.
[Source : PNAS]