Gueule de bois : pour aller travailler, c’est très compliqué
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Le lendemain d’une soirée bien arrosée, la productivité au boulot en prend un coup. Et encore faut-il être en mesure de se rendre au travail…
L’étude est australienne, mais au-delà des chiffres, ses enseignements s’appliquent certainement ailleurs. Une équipe du centre national sur les addictions s’est penchée sur l’absentéisme lié à une consommation abusive d’alcool et le coût pour les entreprises. Pour les absences, cela se chiffre à près de 12 millions de jours par an, dans un pays qui compte 23 millions d’habitants, pour un manque à gagner, tout confondu, d’environ trois milliards de dollars annuels.
En fait, les conséquences des soirées alcoolisées ne se produisent pas que le jour suivant, même si une forte proportion des absences est liée à l’impossibilité de se réveiller à l’heure et/ou à l’incapacité physique et mentale de prendre le chemin du travail. Les répercussions peuvent s’étaler sur plusieurs jours, et impactent la productivité (motivation en berne, fatigue, problèmes de concentration, mal-être général…) : ceci est vrai avec l’alcool, mais plus encore lorsqu’il est mélangé à des substances excitantes et euphorisantes. La « descente » est alors particulièrement sévère. On ajoutera que si les symptômes aigus de la gueule de bois sont bien connus (nausées, mal de tête…), d’autres effets de la consommation abusive d’alcool le sont moins, et on pense en particulier aux problèmes gastro-intestinaux, qui peuvent durer quelques jours. Voilà pour le constat.
A partir de là, les chercheurs recommandent aux entreprises de mettre en place des interventions destinées à inciter leurs employés à adopter un « comportement santé » face à l’alcool, et ainsi réduire l’absentéisme qui lui est associé. Comment faire concrètement, et avec quels résultats, c’est une autre histoire.
Voir aussi l'article : Gueule de bois : douloureuse mais aussi vicieuse