Le vin sans alcool échoue au test… anti-alcool !
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Boire du vin sans alcool ne permet pas de passer sans encombre les tests d’alcoolémie, et en tout cas les analyses d’échantillons d’urine.
Des chercheurs de l’Institut norvégien de la Santé publique ont conduit une étude auprès d’une douzaine de volontaires, afin de comparer les mesures d’alcoolémie soit après qu’ils se sont rincés la bouche avec une solution contenant 21,6% d’alcool, soit après avoir consommé du vin sans alcool. En ce qui concerne la solution de rinçage, aucune trace d’alcoolémie n’a été observée, que ce soit dans la bouche, dans le sang ou dans les urines.
Par contre, pour le vin non alcoolisé, feu vert pour la bouche et le sang, mais feu rouge pour les urines. Les spécialistes – qui publient leurs résultats dans la revue « Journal of Analytical Toxicology » - y ont en effet décelé un marqueur de consommation aiguë ; c’est-à-dire ponctuelle et relativement abondante.
Gudrun Hoiseth, l’un des chercheurs norvégiens, note que « l’explication vient probablement du fait que le vin sans alcool, comme les vins alcoolisés, contient du sulfate d’éthyle qui est absorbé par l’organisme et sécrété dans l’urine. Or, les tests urinaires ne permettent pas de faire la différence entre l’une et l’autre source de sulfate d’éthyle. On risque donc d’avoir un test positif de manière erronée ».
Le problème risque surtout de se poser pour les personnes travaillant dans des secteurs d’activités spécifiques, et soumises à des contrôles d’alcoolémie sévères et réguliers.