Cancer du sein : faut-il craindre le traitement hormonal ?
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Le traitement hormonal substitutif (THS), recommandé à une proportion importante de femmes ménopausées, augmente-t-il le risque de cancer du sein ? La réponse n'est pas très claire.
En effet, certaines études indiquent que le risque est augmenté en cas de traitement de longue durée, alors que d'autres recherches n'ont pas établi de lien formel.
Que peut-on dire ?
• En tout état de cause, l’augmentation du risque de cancer du sein est très limitée.
• Le risque n’existe qu’en cas d’utilisation prolongée (plus de trois ans sur une période de 5 ans) des traitements hormonaux substitutifs.
• Le risque est un peu plus élevé avec l’utilisation d’une thérapie combinée oestrogènes - progestatifs. L’apport d’oestrogènes seuls augmente dans une certaine mesure le risque de cancer de l’utérus et est donc uniquement indiqué pour les femmes qui ont subi une hystérectomie.
• Le risque est uniquement accru durant le traitement. Après le traitement, il décline. Cinq ans après l’arrêt du traitement, le risque de cancer du sein est à nouveau le même que celui des femmes qui n’ont jamais suivi de traitement.
• En post-ménopause, la combinaison d’oestrogènes et de progestérone rend plus difficile la détection du cancer du sein par mammographie. Le tissu mammaire est « resserré » et les tumeurs sont moins visibles.
• Chez les femmes qui ont déjà eu un cancer du sein, le traitement augmente le risque de rechute. Il est donc déconseillé.