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Sommeil : l'effet étonnant des vibrations de la voiture
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Les vibrations de la voiture, transmises au siège puis au corps de l’automobiliste, pourraient affecter les capacités physiques et mentales du conducteur.
L’un des conseils majeurs lors d’un long trajet en voiture consiste à s’arrêter toutes les deux heures (au moins), afin de se détendre, de s’aérer et d’effectuer quelques pas. Cette recommandation de sécurité est importante pour maintenir un degré de vigilance satisfaisant. Question : les vibrations de la voiture altèrent-elles d’une manière ou d’une autre le fonctionnement cérébral et physique du conducteur ?
Une série de recherches se sont déjà intéressées à l’effet des vibrations mécaniques dans un environnement professionnel. Cette équipe australienne (université de Melbourne) a réalisé des tests dans deux configurations. Des volontaires ont été installés dans un simulateur automobile, une fois sans vibrations, l’autre fois avec des vibrations de basse fréquence (celles qui sont ressenties dans des conditions « normales » de conduite). Plusieurs paramètres ont été évalués.
Résultat : après un quart d’heure à peine, les vibrations déclenchent une réaction particulière du système nerveux sympathique, qui contrôle de nombreuses fonctions automatiques de l’organisme, comme la fréquence cardiaque ou la pression artérielle. Pour faire court, l’activation du système nerveux sympathique permet de préparer le corps à l’action et de faire face à une situation de stress. Or, ceci se traduit par un effort mental et physique accru, source possible de fatigue, voire de somnolence.
Cette activité, indiquent les chercheurs, augmente progressivement durant 30 à 45 minutes, pour atteindre alors son pic. On n’ira pas jusqu’à dire que les vibrations basse fréquence du véhicule sont une cause directe d’endormissement du conducteur, mais il est bien possible qu’elles accentuent le risque, singulièrement si l’automobiliste est déjà fatigué au départ. D’où l’importance de ne prendre le volant que quand on est bien reposé et de s’arrêter régulièrement. Les auteurs ajoutent que les fabricants automobiles devraient se pencher sur la conception des sièges, afin de limiter la transmission des vibrations basse fréquence aux conducteurs.