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Bilingues : un cerveau mieux protégé
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Le fait de parler deux langues (ou davantage) exerce un effet protecteur contre la démence sénile, dont la maladie d’Alzheimer.
Un effet protecteur dans le sens où le déclin des facultés est (fortement) ralenti, et en cas d’apparition d’une démence, celle-ci survient bien plus tard. Des chercheurs de l’université d’Edimbourg (Ecosse) ont abouti à ce constat en évaluant un millier de patients souffrant de la maladie d’Alzheimer, de démence vasculaire ou de dégénérescence lobaire fronto-temporale (avec essentiellement des troubles du comportement et du langage).
Le résultat montre qu’en moyenne, les patients bilingues ont développé ces problèmes cinq ans plus tard par rapport aux monolingues, un délai particulièrement significatif. Bien entendu, cela est observé après avoir pris en considération des éléments potentiellement confondants comme le sexe, la profession, le statut socio-économique, le niveau d’études, les antécédents médicaux ou le lieu de vie.
Cette étude conclut donc à un impact spécifique du bilinguisme sur l’apparition d’une démence. Comme l’explique l’un des auteurs, « cela tient à l’effet de l'entraînement cérébral lié à la commutation entre une langue et une autre, entre les différents sons, les mots, les concepts ou les structures grammaticales. En fait, parler plusieurs langues constitue le meilleur des programmes d’exercice cérébral ».