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Un QI élevé pousse-t-il vers la drogue ?
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Les enfants avec un quotient intellectuel (QI) supérieur s’exposent à une probabilité nettement accrue de consommer, plus tard, des drogues illicites.
Observation préliminaire : de nombreuses études ont montré qu’un QI élevé dans l’enfance présageait d’une vie adulte globalement plus saine, en termes de tabagisme, d’alimentation ou encore d’activité physique (sans parler d’un niveau socio-économique plus favorable).
Mais, mais… Si l’on en croit ces recherches conduites par des spécialistes de l’University College de Londres (qui en rendent compte dans le « Journal of Epidemiology and Community Health »), un QI élevé, calculé à 5 et 10 ans, exposerait à un risque sensiblement accru – avec évaluation, ici, aux âges de 16 et 30 ans – de céder aux drogues illicites, « douces » (cannabis…) ou « dures » (cocaïne, ecstasy…). Céder ne signifie pas forcément plonger dans la toxicomanie, indiquent les auteurs, qui ont posé ce constat au terme d’un très long suivi de quelque 8.000 enfants : dans la grande majorité des cas, il s’agit d’y avoir « goûté », sans pour autant devenir accro. Mais le danger est forcément présent.
Par ailleurs, si l’accroissement du risque est manifeste, la proportion reste faible, en chiffres absolus. Quant à expliquer le lien, une série d’hypothèses sont avancées (une tendance à prendre davantage de risques, à vouloir « tout » essayer… ?), mais aucune n’est réellement convaincante.