Crise cardiaque : pas de bouche-à-bouche !
news Lorsqu’ils interviennent pour venir en aide à une personne victime d’une crise cardiaque, les secouristes – non professionnels – doivent s’abstenir de pratiquer le bouche-à-bouche, et ne se concentrer que sur le massage cardiaque. Le taux de survie des patients augmente alors dans des proportions importantes, affirme une étude publiée dans le Jama, le journal de l’Association médicale américaine.
Le problème vient du fait que le bouche-à-bouche impose, par la force des choses, des interruptions des compressions thoraciques. Par ailleurs, la technique combinée de réanimation cardio-pulmonaire est plus difficile à apprendre, à garder en mémoire et à mettre en application que le massage cardiaque « simple ». Une étude a ainsi été réalisée entre 2005 et 2009, en Arizona, auprès de quelque 4.500 personnes ayant été frappées par une crise cardiaque en dehors d’une structure médicalisée (hôpital…). Trois groupes ont été recensés : avant l’arrivée des secours « professionnels », 65% des patients n’ont pas bénéficié de l’intervention d’un secouriste profane lors de leur accident, 15% ont reçu une assistance classique (avec bouche-à-bouche), et 20% uniquement un massage cardiaque. Les taux de survie se sont respectivement établis à 5,2%, 7,8% et 13,3%. L’intérêt de la ventilation artificielle n’est pas remis en cause, bien entendu, mais dans un contexte médicalisé : pour les secouristes occasionnels, il est préférable de centrer son attention et ses efforts sur une bonne coordination des gestes du massage.