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Dépendance à Internet : un reflet de la qualité de vie ?
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A l’échelle mondiale et à des degrés divers, la dépendance à Internet concernerait 6% des utilisateurs, avec de grandes différences selon les régions.
Cette notion de dépendance à Internet n’est pas aussi clairement définie que pour d’autres types d’addictions, comme celle au jeu ou à l’alcool. Elle fait l’objet de débats, pour ne pas dire de polémiques, entre les spécialistes. Ceux qui en défendent la réalité considèrent que l’usage d’Internet devient problématique à partir du moment où la personne n’est plus en mesure de contenir son besoin d’y accéder, que cet outil empiète sur les activités de la vie quotidienne (privées et/ou professionnelles), qu’il conduit à négliger les relations familiales et sociales, qu’il perturbe le sommeil et l’alimentation…
De nombreuses recherches ont été conduites sur le sujet, mais, répétons-le, le consensus n’a pas encore été trouvé. Une méta-analyse a synthétisé les résultats d’une centaine d’études réalisées dans une trentaine de pays, afin d’essayer d’estimer la prévalence de la dépendance à Internet à travers la planète. Précision importante : la moyenne d’âge se situe à 18 ans, ce qui est évidemment très jeune. Cet élément est à la fois logique et – forcément - restrictif.
En ce qui concerne les données brutes, il apparaît que l’addiction concerne 6% des usagers regroupée dans ces recherches. Le taux le plus élevé est enregistré au Moyen Orient (11%) et le plus faible en Europe occidentale (2,6%). L’Amérique du Nord se situe dans la moyenne mondiale (6%) et l’Asie un peu plus haut (7%). Au-delà des chiffres, deux données retiennent particulièrement l’attention.
La première renvoie à la moyenne d’âge, puisque cela indique qu’une proportion significative de jeunes est affectée par la dépendance à Internet, et que cette situation risque de se compliquer encore davantage dans les années à venir. La seconde porte sur l’association entre la dépendance et la qualité de vie : plus celle-ci est ressentie comme insatisfaisante, plus le risque d’addiction augmente. Ceci vaut à titre individuel, mais aussi sur une échelle plus large (revenu moyen par habitant, conditions de vie, environnement…).
A défaut de pouvoir être pris pour argent comptant, ces résultats dessinent des axes de recherche d’une importance que les auteurs qualifient de majeure.