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En complément des médicaments, la pratique du yoga pourrait contribuer à renforcer l’efficacité du traitement contre la dépression, en soulageant les symptômes et en améliorant la qualité de vie.
Cet effet bénéfique du yoga a déjà été suggéré par d’autres études. Celle-ci a regroupé des patients réfractaires aux antidépresseurs, ces médicaments n’améliorant pas (ou pas suffisamment) la situation. Tout en poursuivant ce traitement, les participants ont été divisés en deux groupes :
• une séance de hatha-yoga par semaine, pendant dix semaines
• une réunion d’information sur l’éducation à la santé, toujours une fois par semaine, pendant la même durée (groupe contrôle)
Avant et après, les chercheurs (université Brown) ont évalué plusieurs critères : d’abord la sévérité des symptômes dépressifs, ensuite le fonctionnement personnel et social, la perception de l’état de santé général, la douleur et le fonctionnement physique.
Première constatation : à la fin de la phase des dix semaines, les résultats sont similaires dans les deux groupes en ce qui concerne les symptômes. Cependant, après trois et six mois, le groupe yoga montre une amélioration significative du degré de dépression : 51% ont vu leurs symptômes se réduire d’au moins 50% (sur base d’une grille d’évaluation spécifique), alors que ce n’est le cas que pour 31% du groupe contrôle. Un bénéfice est également observé, côté yoga, pour les critères de fonctionnement personnel et social et de perception de l’état de santé (bien-être). Autrement dit, le bénéfice du yoga semble se développer sur le moyen terme. La question consiste à savoir ce que cela donne sur le long terme, et sur le risque de rechute. En tout cas, lorsque les médicaments s’avèrent manifestement insuffisants, le yoga pourrait être envisagé comme une option complémentaire.
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