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Dépression : l'importance de la fréquence cardiaque
news Il est fort possible qu'à l'avenir, la mesure de la fréquence cardiaque contribue au diagnostic et au suivi d'un patient souffrant de dépression, en particulier pour évaluer l'efficacité du traitement.
On sait depuis longtemps qu’il existe un lien entre le rythme cardiaque et la dépression, mais jusqu’à présent, on en ignorait la nature.
Pendant quatre jours et trois nuits, une équipe belge (KU Leuven) a analysé l'activité cardiaque d'un groupe de volontaires, dont la moitié souffraient de dépression. Parmi ces patients, la moitié ont reçu de la kétamine (un antidépresseur à action très rapide) et les autres un placebo (substance inactive).
Un programme informatique
Avant l'expérience, les personnes dépressives présentaient un rythme cardiaque plus élevé au repos et une variabilité de la fréquence cardiaque plus faible. Après le traitement à la kétamine, la fréquence cardiaque et la variabilité de la fréquence cardiaque avaient changé : elles étaient beaucoup plus proches de celles des participants sans dépression.
Les chercheurs ont ensuite saisi les données dans un programme informatique, qui a pu identifier avec une précision de 90% si une personne souffrait ou non de dépression, et cela uniquement sur la base de la fréquence cardiaque mesurée sur 24 heures. Ce résultat pourrait conduire au développement d'applications destinées à diagnostiquer la dépression plus tôt, ce qui permettrait la mise en oeuvre d'un traitement précoce.
Les spécialistes ont également constaté que les patients avec une fréquence cardiaque au repos plus élevée répondaient mieux au traitement à la kétamine. Cette information pourrait aider à optimiser la prise en charge.
Voir aussi l'article : Dépression : l’exercice physique, c’est un vrai traitement