Dépression saisonnière : quels symptômes et que faire contre le blues hivernal ?
dossier Tout le monde a un peu plus de mal quand le temps est maussade et que les journées raccourcissent. Mais on estime que 5 à 10% des gens sont à ce point affectés qu’ils ont des difficultés à fonctionner normalement. On parle de « blues de l'hiver », voire d'une vraie dépression saisonnière. Quels sont les symptômes ? Que faire ?
Les femmes sont environ quatre fois plus susceptibles que les hommes de souffrir de dépression saisonnière.
Le blues hivernal est lié aux variations saisonnières de la lumière, qui perturbent notre horloge biologique et l'empêchent de se synchroniser avec la lumière du jour. Les mois les plus difficiles sont généralement janvier et février.
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Symptômes de la dépression saisonnière
Les symptômes d'une dépression saisonnière sont :
- Vous souffrez d'une morosité permanente.
- Vous avez la sensation d'être constamment fatigué, malgré un sommeil suffisant, et un besoin de dormir plus longtemps.
- Vous avez des difficultés à trouver du plaisir dans les activités du quotidien et vous manquez de motivation pour y prendre part activement.
- Vous avez moins besoin de contacts sociaux, et vous vous isolez parfois même complètement du monde extérieur.
- Vous ne parvenez pas à vous concentrer sur vos tâches et à penser clairement.
- Vous êtes facilement irritable ou anxieux.
- Vous avez une envie constante de manger (sucré).
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Différence entre une dépression et une dépression saisonnière
Il existe des différences importantes entre la dépression ordinaire et la dépression saisonnière.
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Diagnostic de la dépression saisonnière
- les symptômes doivent se manifester au moins deux hivers consécutifs
- les symptômes disparaissent spontanément au printemps
- il n’y a pas d’autre raison qui explique la dépression (perte d’un être cher, perte d’un travail, isolement…)
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Causes de la dépression saisonnière
Il existe plusieurs théories pour expliquer les causes de la dépression saisonnière.
- Selon la théorie de la lumière, il s'agirait d'un manque de lumière (du soleil). Lors d'une journée ensoleillée, la luminosité (exprimée en lux) fluctue entre 10 000 et 100 000 lux. Par temps maussade et nuageux, elle peut parfois descendre jusqu'à 1 000 lux et, dans un bureau, jusqu'à 500 lux. Lorsqu'il y a moins de lumière, la nature adopte un rythme plus lent. Cependant, chez les personnes souffrant de fatigue hivernale, l'activité est ralentie au point de perturber la vie quotidienne. En effet, la lumière, qui nous pénètre par les yeux, a un impact important sur le corps humain. La glande pinéale, située dans notre cerveau, sécrète l'hormone mélatonine pendant la nuit. La mélatonine déclenche le mécanisme du sommeil et joue également un rôle dans la régulation interne de l'horloge biologique. Un excès de mélatonine aurait un effet déprimant. Le fait que la luminothérapie redonne vie aux personnes souffrant de dépression hivernale plaide en faveur de la théorie de la lumière.
- Le manque de lumière peut également entraîner une diminution de la sérotonine, un neurotransmetteur qui contribue à l'humeur positive et à la stabilité de l'humeur.
- D'autres études ont montré une diminution de la sensibilité à la lumière de la rétine chez les patients souffrant de dépression hivernale, ce qui signifie que le cerveau reçoit moins de signaux lumineux. Toutefois, la signification exacte de ce phénomène n'est pas claire.
- Il a également été suggéré qu'un dérèglement de notre horloge biologique, qui contrôle le rythme jour/nuit, serait à l'origine de la dépression saisonnière. Cette horloge veille sur le fonctionnement de notre corps en alternant les phases de repos et d'activité. Par exemple, elle veille à ce que nous soyons surtout alertes le jour et fatigués la nuit, à ce que notre tension artérielle augmente le jour, de même que notre température corporelle, à ce que la production de certaines hormones tourne à plein régime le jour, tandis que d'autres hormones sont produites surtout la nuit, etc. Les personnes souffrant de dépression saisonnière auraient une horloge interne plus « sensible », qui se dérègle plus facilement que chez les personnes en bonne santé.
Que faire contre la dépression saisonnière ?
Le National Institute for Health and Care Excellence (NICE), un organisme américain de premier plan, recommande de traiter la dépression saisonnière de la même manière que tout autre type de dépression : en utilisant des thérapies par la parole, telles que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), ou des médicaments, tels que les antidépresseurs.
Par ailleurs, la luminothérapie peut également être utile, bien que ce ne soit pas toujours une solution. La lumière vive affecte l'horloge biologique (rythme circadien) et supprime la production de mélatonine, une hormone qui nous endort. Nous nous sentons donc plus alertes et plus énergiques pendant la journée. L'augmentation de la lumière du jour peut déjà faire la différence, mais il existe aussi des appareils de luminothérapie. Bien qu'ils soient aujourd'hui en vente libre ou même en location, il est fortement recommandé de consulter son médecin avant d'entamer une telle thérapie. Dans certains cas (p. ex. maniaco-dépression, certaines affections oculaires), la luminothérapie n'est pas recommandée.
Voir aussi l'article : 8 conseils contre le blues hivernal
Sources :
https://www.nhs.uk
https://www.mayoclinic.org
https://my.clevelandclinic.org
https://www.nimh.nih.gov