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Dépression : lumière + médicaments, une bonne combinaison
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La luminothérapie peut être d’une aide précieuse pour les patients souffrant de dépression. En combinaison avec les médicaments (antidépresseurs), les résultats paraissent probants.
L’intérêt de la luminothérapie est bien connu dans le cadre de la dépression saisonnière (qui survient lorsque la luminosité naturelle baisse, en automne et en hiver). Ici, une équipe canadienne (université de la Colombie-Britannique) a évalué son efficacité face à la dépression majeure non saisonnière, la dépression classique, pour le dire comme cela. Les patients ont été répartis en quatre groupes, et suivis pendant deux mois.
• Luminothérapie + comprimé placebo (substance inactive). Une demi-heure par jour d’exposition tôt le matin à une source lumineuse de 10.000 lux.
• Antidépresseur + lumière placebo (ne répondant pas aux critères de la luminothérapie). Trente minutes d’exposition chaque matin et un comprimé de fluoxétine (un antidépresseur courant).
• Antidépresseur + luminothérapie. Fluoxétine et séance chaque matin.
• Comprimé placebo + lumière placebo.
Que constate-t-on ? En fait, la luminothérapie, seule ou avec l’antidépresseur, est à la fois efficace et bien tolérée. La combinaison des deux approches (lumière + médicament) donne les résultats les plus spectaculaires. La psychothérapie n’a pas été intégrée dans cette étude, mais on peut supposer qu’elle ne pâtirait pas, que du contraire, d’un soutien de la luminothérapie. Le bénéfice est très large, ce qui signifie que si le bienfait n’est pas systématique, il concerne potentiellement une proportion importante de patients. Ceci étant, l’expérience s’étant étalée sur deux mois, il faut se poser la question de la persistance de la rémission. De fait, les auteurs indiquent que la luminothérapie doit a priori être considérée comme un complément à la prise en charge habituelle, reposant sur les médicaments et/ou la psychothérapie.