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La dépression détectée plusieurs années à l’avance ?
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Par une simple observation du cerveau, il pourrait être possible d’identifier les personnes à haut risque de souffrir plus tard dans la vie d’une dépression ou de troubles anxieux.
La cible, c’est l’amygdale, une région du cerveau très importante dans la perception d’une situation de danger et dans les émotions (peur, angoisse…) qui lui sont associées. Cette zone fonctionne comme un système d’alarme et déclenche une cascade de réactions réflexes.
Une équipe américaine (université Duke) a réuni des jeunes adultes confrontés à des photos de visages exprimant des sentiments comme la peur, la colère ou l’anxiété. Pendant la séance, l’activité cérébrale, et donc en particulier celle de l’amygdale, était observée par résonance magnétique (IRMf). Les participants ont ensuite été suivis pendant quatre ans en moyenne. A intervalles réguliers, ils devaient faire le bilan des événements fortement stressants qu’ils avaient vécus (perte d’emploi, séparation, décès d’un proche…) et leurs éventuelles tendances dépressives et anxieuses.
Au terme du suivi, les chercheurs ont comparé ces informations avec les données recueillies lors du test initial (les photos). Résultat ? Plus la réaction de l’amygdale a été intense, plus le risque augmente de présenter dans les années qui suivent des symptômes dépressifs et anxieux liés à un stress majeur. Autrement dit, suggèrent les spécialistes, il pourrait s’agir d’un indicateur intéressant, qui reste cependant à affiner.