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Le safran a montré son efficacité contre la dépression modérée. Cette épice présente-t-elle aussi un intérêt face à la forme plus sévère de la maladie ?
Certains travaux indiquent qu’administré seul, le safran peut être bénéfique contre la dépression légère ou modérée, rappelle cette équipe australienne (université Murdoch). Qu’en est-il en cas de dépression chronique ? Les chercheurs ont évalué son utilité en tant que traitement complémentaire aux médicaments antidépresseurs. Ils ont suivi des patients pendant deux mois, après les avoir séparés en deux groupes : les uns ont avalé chaque jour un extrait de safran (complément alimentaire : 14 mg deux fois par jour), les autres un placebo (produit neutre). Une série de paramètres ont été pris en compte à l’entame et à la fin.
Sur base d’une grille d’évaluation clinique (par les médecins), on observe un soulagement sensiblement supérieur dans le « groupe safran », avec une amélioration des symptômes estimée à 41%, contre 21% dans l’autre groupe. Néanmoins, en se référant à une grille d’auto-évaluation (par les patients eux-mêmes), la différence s’estompe considérablement : 27% contre 26%. Le safran est associé à une réduction un peu plus marquée des effets secondaires des antidépresseurs, mais pas à une amélioration significative de la qualité de vie (auto-déclarée).
Les chercheurs commentent : « En complément d’un traitement antidépresseur, l’administration pendant huit semaines d’un extrait standardisé de safran est associée à une plus forte amélioration des symptômes dépressifs lorsqu’ils sont évalués par des critères cliniques, mais pas lorsqu’ils sont auto-rapportés. Etant donné ce résultat contradictoire, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour clarifier le bénéfice du safran en cas de dépression chronique ».
Voir aussi l'article : Le chocolat : efficace contre la dépression ?
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