Gifles, fessées : des enfants plus violents ?
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Les châtiments corporels pendant l’enfance augmentent-ils le risque de violence à l’adolescence ? En tout cas, un lien qui donne à réfléchir a été établi.
Cette équipe québécoise (université McGill) a analysé des données concernant quelque 400.000 enfants et adolescents, répartis dans 88 pays à travers le monde, en retenant deux paramètres : la violence dans cette tranche d’âge et la législation nationale sur les châtiments corporels. Que constate-t-on ?
• La trentaine de pays où la législation stipule une interdiction totale des châtiments corporels (au domicile et à l’école) connaît 20% de cas de violence en moins par rapport à la vingtaine de pays sans aucune législation sur ce sujet. Pour les filles, la différence s’établit à 42%.
• La quarantaine de pays qui appliquent une interdiction partielle des châtiments corporels (à l’école, mais pas à la maison), connaissent également un taux plus faible de violence, et ici aussi, cela concerne davantage les filles.
Le Quotidien du Médecin poursuit : « L’étude est dite observationnelle, et les auteurs n’identifient pas les causes et les déterminants de cette association, mais ils soutiennent l’hypothèse selon laquelle les sociétés qui proscrivent les châtiments corporels sont moins violentes, et se gardent de nourrir un cycle de violence à travers les générations ». Violence physique, mentale et verbale : législation ou pas, pour le bien-être présent et à venir de l’enfant, les parents doivent se maîtriser.