Aider ses proches, c'est aussi se rendre service
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Le soutien que l’on apporte à sa famille et à ses amis non seulement leur est bénéfique, mais agit pour soi comme un rempart contre les effets néfastes du stress.
On rappellera que de précédentes recherches avaient mis en évidence les bienfaits physiques et psychologiques du bénévolat pour celui qui le pratique. Ici, les spécialistes (université de Buffalo) parlent, à propos de l’aide que l’on apporte à ses proches, de « buffering », un effet tampon face aux conséquences du stress, notamment en termes de mortalité prématurée. Une association étonnante, qui repose sur une étude réalisée auprès d’un millier de personnes résidant dans la ville de Détroit.
Dans un premier temps, elles ont été interrogées sur les événements fortement stressants vécus pendant les quelques années précédentes, et dans quelle mesure elles avaient par ailleurs fourni leur aide, leur soutien, leur assistance à leurs amis et aux membres de leur famille. Le suivi a alors duré cinq ans en moyenne, une période pendant laquelle les cas de décès ont été recensés.
Après prise en considération de facteurs comme l’âge, l’état de santé et une série de variables psychosociales, le résultat, disent les chercheurs, montre « une association significative » entre le comportement d’aide et le lien entre le stress et la mortalité (en particulier d'origine cardiovasculaire). Pour le dire autrement, ceux qui avaient été confrontés à des événements (très) stressants et qui n’avaient que peu ou pas aidé leurs proches s’exposaient à un risque sensiblement accru de mortalité prématurée. Au contraire, le soutien apporté aux autres exerce un effet protecteur. Une leçon de vie, a-t-on envie de dire.