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Pourquoi les femmes pleurent-elles plus que les hommes ?
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Les femmes pleurent en moyenne deux à quatre fois par mois, les hommes une ou deux fois par période de deux mois. Les femmes pleurent également plus longtemps : six minutes en moyenne contre deux ou trois minutes pour les hommes. Cela ressort notamment d’une recherche du psychologue clinicien néerlandais Ad Vingerhoets, de l’université de Tilburg.
Ces chiffres sont basés sur les déclarations des hommes et des femmes interrogés et il faut donc les interpréter sans perdre cela de vue. Les principales raisons pour lesquelles les adultes pleurent ont un rapport avec la perte (mort, fin d’une relation, nostalgie…) et l’impuissance face aux événements, mais également avec le bonheur et l’émotion. Les femmes pleurent plus d’impuissance, les hommes quand ils sont émus ou heureux.
Selon Ad Vingerhoets, ceci s'explique par plusieurs facteurs.
Les différences hormonales
La testostérone (mâle) peut élever le seuil de pleurs, tandis que l’hormone féminine prolactine peut l’abaisser et rendre les femmes plus vulnérables émotionnellement. Une indication de ceci est le phénomène de blues après l’accouchement, durant lequel plus de la moitié des femmes souffrent. Et aussi, avant la puberté, alors que le taux de prolactine est comparable chez les filles et les garçons, il n’y a pratiquement pas de différences en ce qui concerne les pleurs.
Un autre indice réside dans le fait que les hommes atteints d’un cancer de la prostate qui sont traités avec de la testostérone pleurent plus facilement.
Les glandes lacrymales
Des différences dans la longueur des glandes lacrymales peuvent également jouer un rôle. Les glandes lacrymales des hommes sont plus longues que celles des femmes, de sorte que chez les femmes les larmes coulent plus vite et qu’elles peuvent moins les contrôler.
Les références socio-culturelles
• Les femmes sont davantage exposées à des situations émotionnelles. Elles ont également une plus grande empathie, elles sont plus responsables des soins, ce qui les met plus en contact avec des situations émotionnelles. Elles attachent plus d’importance aux relations sociales, elle regardent peut-être plus des films sentimentaux… De plus, elle réagissent mentalement aux réactions affectives physiques et se sentent plus souvent impuissantes dans l’adversité, tandis que les hommes ont plutôt tendance à riposter de manière agressive. L’impuissance est selon Vingerhoets un déclencheur de pleurs plus important que la tristesse.
• Pleurer est un puissant outil de communication : cela exprime l’impuissance et appelle la compassion. Pour les femmes avec des bébés, cela a pu être un moyen d’évolution pour se protéger contre des attaquants.
• Pleurer est aussi une forme d’empathie : cela exprime l’engagement dans la douleur ou dans la peine de quelqu’un d’autre, en particulier chez les personnes âgées. En ce sens, les pleurs contribuent à la cohésion sociale.
• Dans notre culture, les pleurs sont socialement mieux acceptés pour les femmes que pour les hommes, qui doivent retenir leurs larmes. Ceci vaut pour les pleurs en public mais pas dans les cercles privés. Curieusement, les différences semblent plus grandes dans les pays qui ont une plus grande égalité hommes - femmes que dans les pays avec moins d’égalité.
• Il n’y a guère de différence entre les hommes et les femmes dans les moments émotionnellement et dramatiquement forts, comme un deuil ou la fin d’une relation. Sans doute parce que pleurer dans de telles circonstances est socialement acceptable pour les deux sexes.