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Pourquoi les femmes ressentent-elles mieux les émotions ?
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Une équipe de chercheurs anglais et néerlandais s’est intéressée à notre capacité à décrypter les émotions des autres, en interprétant leurs expressions physiques. Résultat : les taux de testostérone jouent un rôle crucial.
L’empathie, c’est cette faculté à identifier les sentiments et les émotions ressentis par l’autre, en décodant presque inconsciemment les indices physiques, les expressions du visage et du corps, le regard… Cette capacité joue un rôle important dans nos relations sociales. Or, de nombreux travaux – complétés par notre expérience personnelle… - ont montré que les femmes sont beaucoup plus réceptives que les hommes dans ce domaine. Une équipe de scientifiques, attachés aux universités d’Utrecht (Pays-Bas) et de Cambridge (Royaume Uni), a conduit une expérience éclairante, qui montre que tout tient au taux de testostérone, l’hormone typiquement... « masculine ».
Un groupe d’une vingtaine de jeunes femmes a ainsi été réuni, et il leur a été administré des suppléments de testostérone, qui ont conduit à une dégradation de leur faculté d’empathie. Comment s’en est-on aperçu ? Par le recours au test dit de « lecture de pensée », qui détermine la façon dont une personne parvient à déduire le ressenti (peur, joie, colère…) d’une autre à partir de photographies d’expressions faciales ou de regards.
Les chercheurs ont donc constaté qu’une augmentation du taux de testostérone s’accompagnait de scores de plus en plus négatifs au test de « lecture de pensée ». Dans le même temps, ils ont procédé à une évaluation de l’exposition à la testostérone durant la vie fœtale. Et il apparaît que l’empathie est d’autant moins marquée que cette exposition a été importante.
Double conclusion : si les hommes sont moins « empathiques » que les femmes, cela s’explique par une production de testostérone plus élevée chez les messieurs, alors que pour les unes comme pour les autres, les concentrations intra-utérines de testostérone produiront des effets jusque bien plus tard dans l’existence.