Stade ou télé : regarder un match, c'est un gros stress pour le cœur
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Pour un supporter, regarder un match de son équipe favorite sur place ou à la télévision provoque une accélération sensible du rythme cardiaque, équivalente à un stress modéré à vigoureux.
Des chercheurs québécois (Royal West Academy) ont recruté des supporters de l’équipe de hockey sur glace des Canadiens de Montréal, des hommes et des femmes âgés de 36 à 56 ans, qui ont assisté à un match soit au stade, soit à la télévision. Leur fréquence cardiaque a été mesurée en continu au moyen d’un moniteur. L’intensité des réactions de stress physique a été caractérisée par des seuils dits de « coût cardiaque » : légère, modérée ou vigoureuse. Que constate-t-on ?
En moyenne, la fréquence cardiaque (battements) a augmenté jusqu’à 92% pendant le match. On observe une différence entre le fait d’assister au match sur place (+ 110%, plus du double !) ou à la télévision (+ 75%). De la même manière, le « coût cardiaque » a été significativement plus élevé pendant le match en direct (stress physique vigoureux) que lorsqu’il est télévisé (stress physique modéré).
Les fréquences cardiaques les plus élevées ont été atteintes lors des occasions de but de l’équipe locale ou de l’adversaire, et pendant les prolongations. Même si les chiffres peuvent différer (plus ou moins de temps morts, des phases de jeu plus calmes…), on peut considérer que ce phénomène s’applique à tous les sports, et en tout cas à certains moments. Les auteurs ne vont pas jusqu’à dire que le fait d’assister à un match présente un risque cardiaque, encore que pour les personnes fragiles du cœur, ce n’est pas exclu.