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On ne regarde pas la seringue !
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Lors d’une piqûre, détourner le regard atténue notablement la sensation douloureuse. L’inverse est vrai aussi.
Ces expériences conduites par une équipe de l’hôpital universitaire de la Charité (Berlin) confirment la pertinence d’une recommandation classique, entendue et/ou émise par beaucoup d’entre nous : « Regarde ailleurs, ça te fera moins mal ». Ainsi que le rappelle Futura Sciences, il a été bien établi que l’anticipation d’une situation douloureuse exagérait la souffrance endurée. Cela a notamment été démontré, naguère, sur un groupe de volontaires soumis à des décharges électriques : lorsqu’on les prévenait que cela allait faire très mal, la douleur était forte ; lorsque leur disait que ce serait peu douloureux, ils réagissaient modérément. Et ceci, évidemment, à intensité de décharge identique.
La dilatation de la pupille
Cette fois, les chercheurs ont procédé selon un schéma plus complexe, et en deux temps. Premier test : des volontaires ont visionné une vidéo parmi trois, soit d’une main piquée par une seringue, soit frottée par un coton-tige, soit exempte de tout contact. L’écran était disposé juste au-dessus de leur propre main, alors que l’activité du système nerveux autonome était évaluée par la dilatation de la pupille. Ils ont subi des décharges électriques, et il s’est avéré que la douleur ressentie, tout comme l’activité du système nerveux autonome, étaient plus intenses lors de l’exposition aux images de la main piquée, par rapport à la main seule.
Le second test est tout aussi éclairant. Lorsque les sujets ont été prévenus qu’ils risquaient d’avoir plus mal avec la séquence « main piquée » ou « coton-tige », ils ont effectivement anticipé et amplifié la réaction douloureuse. L’un des auteurs explique, dans un article publié par la revue « Pain », que sur un plan pratique, « le médecin doit fournir des informations qui diminuent les appréhensions du patient à propos de l’intensité de la douleur » et « puisque voir la seringue augmente la perception douloureuse aussi bien qu’elle accroît l’activité du système nerveux autonome, ceci confirme l’intérêt du conseil courant de ne pas regarder l’aiguille lorsqu’on reçoit une injection ».