Excès de poids : de quel groupe fait-on partie ?
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Une obésité n’est pas l’autre : pour aider le plus efficacement possible les personnes en surpoids, il est nécessaire de personnaliser la prise en charge.
Pour mieux cibler l’approche, que l’on sait particulièrement complexe, ces chercheurs britanniques (université de Sheffield) et américains (université Harvard) ont étudié le profil de quelque 5.000 adultes obèses (IMC supérieur à 30, avec une moyenne de 34). Ils ont répondu à une série de questions sur l’alimentation, l’alcool, l’activité physique, les antécédents médicaux, l’état psychologique… L’analyse a permis de distinguer six sous-groupes.
• Des jeunes femmes obèses en bonne santé générale et qui n’ont pas encore souffert de complications associées à l’excès de poids (comme le diabète de type 2).
• Des hommes buveurs excessifs d’alcool (au moins douze verres par semaine).
• Des adultes d’âge moyen, et en majorité des femmes, avec des tendances dépressives et anxieuses, et un faible sentiment de bien-être.
• Des adultes d’âge mûr, sans problèmes financiers, gros consommateurs d’alcool (mais pas forcément alcooliques) et présentant une hypertension artérielle.
• Des personnes âgées avec une bonne santé mentale mais affectées par une maladie physique chronique (comme l’arthrose).
• Des personnes vulnérables et dans une situation socio-économique difficile, et qui ont développé une ou plusieurs maladies chroniques.
Evidemment, certains peuvent correspondre en partie à plusieurs sous-groupes, et d’autres ne se retrouver dans aucun d’entre eux. Cependant, indiquent les chercheurs, ces « catégories » sont suffisamment représentatives de la population en surpoids, et le fait de pouvoir identifier l’appartenance à un sous-groupe contribuera à personnaliser la prise en charge (davantage ciblée sur l’alcool, ou sur la santé psychique, ou sur l’alimentation, ou sur l’activité physique…).
En tout cas, ceci démontre une fois encore que la lutte contre l’obésité ne peut se limiter à des considérations générales.