Le divorce, facteur de risque cardiaque

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Le divorce s’accompagne d’une augmentation significative du risque de souffrir d’un infarctus, et ceci est particulièrement vrai chez les femmes.
Les auteurs de cette étude (université Duke) n’ont pas analysé les circonstances des divorces : leurs recherches sont d’ordre quantitatif (statistique) plutôt que qualitatif. Ce qu’ils rappellent d’abord, c’est que le divorce constitue à l’évidence une source majeure de stress, avec des conséquences sociales, financières, émotionnelles, physiques… Les spécialistes ont suivi pendant une vingtaine d’années un groupe de quelque 16.000 adultes âgés de 45 ans en moyenne à l’entame. Au départ, 14% des hommes et 19% des femmes étaient divorcés, et ce sera le cas, au fil du temps, pour un tiers des autres participants.
Ce que l’on constate, c’est qu’une première séparation augmente de 24% le risque d’infarctus du myocarde chez la femme, alors que la hausse est beaucoup plus modeste chez l’homme. Et s’il y a un second divorce, le risque s’accroît de manière exponentielle, surtout chez la femme (+ 70%) et moins chez l’homme (+ 30%).
D’autres recherches ont montré qu’une vie de couple malheureuse nuisait aussi à la santé cardiovasculaire. Difficile donc d’aller au-delà du constat statistique et de tirer des enseignements « pratiques » de ces observations, si ce n’est – et ceci est important ! - qu’après un divorce, il est nécessaire de surveiller sa santé cardiaque, de réduire les autres facteurs de risque (alimentation, tabac, sédentarité…) et si on le juge utile, de s’initier à des techniques de gestion du stress.