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Risque de décès : répondez à ces 2 questions
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L’isolement est un facteur de risque de mauvaise santé physique et mentale. Les réponses à deux questions simples contribuent à évaluer la menace de mortalité prématurée.
Cette association entre l’isolement et la mortalité avait déjà été explorée : cette équipe danoise (Rigshospitalet) en souligne l’ampleur. Elle a porté son attention sur quelque 13.500 personnes présentant une maladie cardiaque (insuffisance cardiaque, valvulopathie, trouble du rythme…). A l’entame du suivi, deux questions simples ont été posées.
• Pouvez-vous parler à quelqu’un quand vous en ressentez le besoin ?
• Vous sentez-vous seul même si vous n’êtes pas isolé ?
Ces deux questions cernent le degré d’isolement subi, et donc non choisi. Comme l’expliquent les chercheurs, « certaines personnes peuvent vivre seules et ne pas se sentir isolées, alors que d’autres cohabitent mais ressentent un sentiment de solitude ». Et il s’avère que cette sensation d’isolement est associée à une évolution défavorable de l’état de santé, quelle que soit la configuration : le type de problème cardiaque, l’âge, l’indice de masse corporelle (IMC), la consommation de tabac ou d’alcool…
Ainsi, la solitude subie double le risque de décès prématuré tant chez les hommes que chez les femmes, elle multiplie par trois la probabilité de rapporter des symptômes de dépression et d’anxiété, alors que la qualité de vie est très altérée. « Le sentiment d’isolement est un facteur prédictif puissant de décès prématuré, de mauvaise santé mentale et de faible qualité de vie, bien plus que le fait de vivre seul », poursuivent les auteurs. Ils considèrent que les médecins devraient cerner cette réalité dans le cadre du suivi de leurs patients, et en particulier en posant les deux questions cruciales.