Stress : pourquoi dévalise-t-on le frigo ?
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Par quel mécanisme le stress nous incite-t-il à consommer des aliments « réconfortants », à forte teneur en calories ? Tout est dans l’action de la ghréline, l’hormone de la faim.
L’expérience a été réalisée chez la souris. Néanmoins, indique le Dr Jeffrey Zigman (UT Southwestern Medical Center – Dallas), « nous pensons que ces résultats ne sont pas abstraits et seulement pertinents pour les souris, mais sont aussi pertinents pour les humains. Nos observations contribuent à expliquer certains comportements alimentaires complexes qui favorisent l’obésité chez les personnes exposées à un stress psychosocial important ».
Dans un article publié par le « Journal of Clinical Investigation », Jeffrey Zigman rappelle que la libération de ghréline par le système gastro-intestinal a pour fonction d’envoyer des signaux de la faim au cerveau. Des travaux antérieurs avaient montré que le stress chronique est associé à une élévation des niveaux de ghréline. En laboratoire, les chercheurs ont stressé des souris en recourant à une technique particulière, et ont remarqué qu’elles s’orientaient alors systématiquement vers la cage contenant des aliments gras (appelés « comfort food »). |
Par contre, des souris génétiquement modifiées pour ne pas réagir au stress n’ont montré aucune préférence pour ces aliments hautement caloriques. « Nos résultats indiquent que l’augmentation de ghréline qui survient à la suite d’un stress chronique est probablement derrière ce comportement d’alimentation-récompense », indique le Dr Jeffrey Zigman. L’étude montre aussi que ces effets de la ghréline sont liés à son action sur des régions du cerveau déjà connues pour être associées au plaisir et aux comportements de récompense.
Dernière mise à jour: juillet 2022
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