Accouchement et stress post-traumatique
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Une proportion notable de femmes présentent, après l’accouchement, des symptômes de stress post-traumatique.
Beaucoup pensent à tort que ce syndrome est réservé aux personnes qui ont vécu une situation exceptionnelle de violence, de menace, comme les soldats en situation de conflit ou les survivants d’un attentat. C’est loin d’être le cas : le stress post-traumatique peut survenir après tout événement où l’intégrité physique et/ou psychologique est sérieusement compromise. Et il s’avère donc que cette réaction concerne aussi les femmes qui accouchent, et dans des proportions significatives.
La douleur et la peur
C’est en tout cas ce que met en évidence cette enquête conduite par une équipe de l’université de Tel-Aviv, auprès d’un panel de mères âgées de 20 à 40 ans, interrogées entre deux et cinq jours après l’accouchement, et un mois plus tard. Flashbacks, évitement, agitation… : ces symptômes ont été mis en évidence, isolément ou ensemble et à des degrés divers, chez un quart des femmes (3% présentaient un stress post-traumatique « complet »).
Il convient de souligner, et ceci introduit une nuance très importante, que la majorité de ces mères avaient accouché par voie naturelle sans prise en charge de la douleur. La souffrance physique constitue « le » facteur de risque majeur de stress post-traumatique, mais il n’est pas le seul. La peur des complications (pour elles comme pour l’enfant) et l’inconfort de l'exposition intime sont cités par de nombreuses mamans. Les auteurs considèrent avoir mis en évidence une réalité méconnue des suites de l’accouchement, et qu’il est nécessaire d’identifier les femmes les plus vulnérables sur ce plan.
Un article sur le sujet a été publié dans le journal de l’Association médicale israélienne (IMAJ).