Arrêt cardiaque : à quel étage vivez-vous ?
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Selon l’étage où doivent intervenir les services de secours, le taux de survie après un arrêt cardiaque varie considérablement.
Difficile évidemment d’envisager un déménagement pour cette seule raison, mais cette étude canadienne (université de Toronto) met le doigt sur un paramètre déterminant, qu’elle quantifie et qui devrait inciter à reconsidérer le mode d’intervention des secours dans les grands immeubles. Près de 8.000 cas d’arrêt cardiaque hors hôpital, avec intervention des services d’urgence, ont été analysés. Ils sont survenus sur une période de cinq ans à Toronto et dans sa région.
Les trois quarts (76%) concernaient une personne présente au rez-de-chaussée, au premier ou au deuxième étage, et dans un quart des cas une victime située au troisième étage ou plus haut. Entre ces deux groupes, le taux de survie passe de 4,2% à 2,6%. Au-delà du 16ème étage, il s’établit à 0,9% et personne n’a survécu au-delà du 25ème étage. L’analyse met en évidence trois paramètres cruciaux : l’âge de la victime, le temps de réponse des services secours et la localisation de l’étage. Même en tenant compte des deux premiers éléments, l’étage exerce une influence déterminante sur le taux de survie.
L’explication est assez évidente, et tient au délai et à la plus grande difficulté pour accéder aux étages supérieurs. A ce propos, la dimension des ascenseurs joue un rôle important (faire entrer la civière…), tout comme les arrêts aux étages intermédiaires (appel par d’autres occupants…). Voici déjà une piste de réflexion : équiper les ascenseurs d’un système qui permette aux secours de se rendre directement à l’étage où ils doivent intervenir. Et demander aux proches des victimes qui appellent les urgences de bien renseigner la configuration des lieux…