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Ces crises cardiaques « ratées » par les médecins
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A priori, le diagnostic d’infarctus du myocarde paraît relativement simple et évident à poser, mais c’est loin d’être le cas, en particulier chez les femmes.
Ce constat a été mis en évidence par une équipe britannique (University of Leeds et University College London). Le Figaro, qui relaie les résultats de cette étude, parle de « conclusion gênante ». Les chercheurs ont analysé un registre recensant quelque 600.000 infarctus pris en charge dans quelque 250 hôpitaux anglais et gallois. En cas de suspicion de crise cardiaque, les médecins recourent à l’électrocardiogramme, qui permet de distinguer deux grands types d’infarctus : les infarctus avec élévation du segment ST (STEMI) et ceux sans élévation du segment ST (NSTEMI).
Premier élément : « Une fois sur trois, les cardiologues ou les médecins généralistes n’avaient pas fait le diagnostic correct dès le début de la prise en charge », indique Le Figaro. Ensuite, « les spécialistes se sont plus particulièrement intéressés aux NSTEMI, qui sont à la fois les plus fréquents et les plus difficiles à diagnostiquer, et ils constatent que le risque d’erreur de diagnostic initial est supérieur de 41% pour les femmes par rapport aux hommes ». Or, une erreur à ce stade augmente considérablement le risque de décès ultérieur.
Un autre point concerne la prise en charge après le diagnostic, et il s’avère – dans cette étude – que « 30% des décès après un NSTEMI auraient pu être évités si les recommandations avaient été bien suivies ». Une responsabilité qui incombe aux médecins (conseils insuffisants) et aux patients (conseils mal suivis). En tout cas, souligne la British Heart Foundation (Fondation britannique du cœur), « les recommandations de prise en charge sont connues, mais visiblement elles ne sont pas suffisamment appliquées. Nous ne faisons pas aussi bien qu’on le devrait ». Il n'est évidemment pas possible d'extrapoler telles quelles ces observations à d'autres pays. Ceci étant, et en considérant que les praticiens britanniques ne sont ni moins bien formés, ni moins consciencieux, elles devraient susciter l'attention des médecins où qu'ils pratiquent.