Défibrillateurs automatiques : le taux de survie est doublé
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En cas d’arrêt cardiaque, l’utilisation d’un défibrillateur automatique externe double les chances de survie au moment de l’arrivée à l’hôpital.
C’est le constat posé sur base des données recueillies dans le cadre d’une enquête française coordonnée par le Registre électronique des arrêts cardiaques (RéAc). De nombreux pays encouragent l’installation de défibrillateurs automatiques dans les lieux accessibles au public (chacun étant susceptible de l’employer) et il s’agissait ici d’évaluer – ou plutôt de confirmer – l’intérêt vital de ces appareils.
Les résultats préliminaires de ce suivi ont été présentés dans le cadre d’un congrès de la Société française d’anesthésie et de réanimation. Ils montrent que l’utilisation du défibrillateur double les chances de survie au moment de l’admission à l’hôpital, avec 28% contre 14% lorsque la victime n’en a pas bénéficié. Un mois après, le différentiel est encore plus important, puisque 12% des patients défibrillés survivent contre 4% parmi ceux qui ne l’ont pas été.
Ces statistiques sont encore partielles, indique le responsable du RéAC. Ceci étant, « elles confirment clairement l’intérêt des défibrillateurs automatiques grand public, que ce soit par l’efficacité de la défibrillation précoce permise par leur mise en place ou plus indirectement par la mobilisation de la population autour de la réanimation cardio-pulmonaire initiée à l’occasion de cette démarche de santé publique ».
Une formation aux gestes de premiers secours (la Croix-Rouge en organise) permet de se familiariser avec cet appareil, ce qui évitera des hésitations potentiellement dramatiques si vient le moment de devoir s’en servir.