Infarctus : la pollution de l’air menace le cœur
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La pollution atmosphérique représente un réel facteur de risque d’infarctus du myocarde : une nouvelle étude confirme cet impact direct.
Comme l’explique d’emblée le Dr Robert Haïat (Journal international de médecine), « l’amélioration de la qualité de l’air offre une possibilité unique de réduire l’incidence de l’infarctus aigu du myocarde, l’une des causes principales de décès à travers le monde ». L’ampleur du sur-risque associé à la pollution atmosphérique est bien mise en évidence par cette équipe chinoise (université de Pékin), qui a examiné les hospitalisations pour infarctus enregistrées dans une quinzaine de villes sur une période de deux ans. Le nombre de cas a été rapproché de la progression du taux de pollution ville par ville.
Le résultat montre qu’à l’exception de l’ozone, tous les polluants pris en considération ici sont associés de façon significative au risque d’infarctus : plus le taux s’élève (sur cette période assez courte de deux ans), plus le risque augmente. C’est le cas avec les particules fines (< 10 µm), le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2) et le monoxyde de carbone (CO). L’augmentation du risque n’est pas modifiée par l’âge (plus ou moins de 65 ans) ou par le sexe.
Cette étude confirme donc l’ampleur des effets néfastes à court terme de la pollution atmosphérique, plus que jamais un véritable défi de santé publique.