Risque cardiaque : l’effet protecteur de la vie de couple
news
Le mariage et le concubinage protègent contre le risque cardiovasculaire.
D’autres recherches avaient déjà abouti à cette conclusion, sachant néanmoins que celle-ci constitue la plus vaste étude réalisée sur le sujet. Elle a été conduite par une équipe de l’université de New York, qui a analysé des données recueillies dans vingt mille centres de santé américains, concernant au total quelque 3,5 millions d’hommes et de femmes.
Et donc, indépendamment de l’âge, du sexe et des facteurs classiques de risque cardiovasculaire (hypertension, tabagisme, obésité…), il apparaît que la vie de couple exerce en tant que telle un effet protecteur contre la maladie cardiaque et les troubles cardiovasculaires. Cet impact bénéfique est d’autant plus prononcé que la personne est jeune (moins de 50 ans), sachant qu'il est aussi mis en évidence dans les tranches d’âge plus élevées, encore que dans une moindre mesure.
Comment expliquer cette association ? Par le soutien émotionnel et pratique que s’accordent les conjoints dans la vie en général et durant les périodes de maladie en particulier. Ils veillent l’un sur l’autre, font davantage attention que les personnes isolées à leur régime alimentaire, aux comportements inadéquats (tabac, alcool…), à la pratique d’une activité physique ou à l’observance des traitements. Le conjoint peut aider à organiser les rendez-vous médicaux, insister sur la nécessité de prendre l’avis d’un médecin, pousser à ne pas laisser traîner les choses. Bien évidemment, il s’agit de tendances générales, que l’on observe sur une très vaste population.
Dans ce contexte, on ajoutera que les proches d’une personne seule, qui aurait tendance à s'isoler, ont un rôle important à jouer pour se substituer en quelque sorte à l’appui apporté par un conjoint.