Ménopause : pourquoi autant d’infections urinaires ?
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Les femmes ménopausées sont plus sensibles aux infections urinaires. La composante hormonale entre en jeu.
Considérant « l’incidence croissante des germes multi-résistants et la fréquence élevée des infections urinaires chez la femme âgée », ces chercheurs de l’université Saint-Louis (Missouri) considèrent qu’il est important de comprendre les mécanismes qui interviennent afin de proposer une aide à ces dames.
Il était établi qu’une baisse des taux d’œstrogènes, un phénomène caractéristique de la ménopause, pouvait intervenir. Mais dans quelle mesure ? En fait, nous dit cette équipe (citée par Le Quotidien du Médecin), la période de post-ménopause est caractérisée par un nombre plus élevé de réservoirs d’Escherichia coli (E. coli) pathogène, l’une des causes majeures de cystite infectieuse. Une piste évoquée ici considère que les lésions de la vessie causées par cette bactérie ne sont plus correctement réparées en raison du déficit hormonal. |
Chez l’animal (des rongeurs), une supplémentation en œstrogènes a permis de fortement diminuer la quantité de bactéries, et de la ramener à des niveaux d’avant la ménopause, « ce qui a eu pour effet d’atténuer l’infection urinaire et ses lésions », ajoute Le Quotidien du Médecin. Le processus inflammatoire est lui aussi mieux maîtrisé.
Les spécialistes américains poursuivent leurs travaux sur les mécanismes génétiques et moléculaires qui participent à l’interaction entre E. coli et les œstrogènes, en espérant que de nouvelles données pourront préciser les conditions d’efficacité d’un traitement hormonal.
[Source : Infection and Immunity]
Dernière mise à jour: juillet 2022
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