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Cou, aine, aisselle : pourquoi ces ganglions gonflés ?
dossier La découverte d’une grosseur, souvent, inquiète. Pourtant, s’il s’agit d’un ganglion lymphatique qui a augmenté de volume, c’est une réaction tout à fait normale du corps face à une agression. Lorsque l’organisme détecte un phénomène inhabituel, qu’il soit infectieux ou inflammatoire, les ganglions lymphatiques se mettent à jouer leur rôle de cellules de défense et délivrent des lymphocytes. Cette activité se traduit alors par une hypertrophie, c’est à dire un gonflement d’un ou plusieurs ganglions. Cette hypertrophie, ou adénopathie, peut persister plusieurs semaines après la disparition du phénomène qui l’avait provoqué.
Un ou plusieurs ganglions au même endroit
Ce type d’adénopathie traduit généralement l’existence d'un foyer microbien ou inflammatoire. On retrouve très fréquemment des ganglions hypertrophiés chez les enfants de moins de 8 ans car ils ont toujours plus ou moins des écorchures et multiplient les rhumes et les maladies de la petite enfance. C’est pourquoi certains enfants, dont les chaînes de ganglions sont particulièrement réactives, vont avoir les ganglions du cou enflés pendant quasiment tout l’hiver sans que cela ne doive inquiéter.
A l’aine
L’hypertrophie d’un ou plusieurs ganglions au pli de l’aine fait le plus souvent suite à une infection bactérienne aux pieds ou aux jambes (écorchure, mycose, panaris, furoncle, ulcère) ou à un eczéma. Ces ganglions gonflent aussi après la vaccination combinée contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (le RRO). C’est une réaction fréquente et tout à fait bénigne. Chez les petites filles, il arrive qu’un ganglion à l’aine accompagne une vulvo-vaginite. Cette inflammation de la vulve, qui se traduit par des démangeaisons et des rougeurs, est extrêmement fréquente et sans gravité. Pour éviter qu’elle devienne purulente et nécessite un traitement antibiotique, il suffit de faire un nettoyage minutieux de la zone atteinte avec un savon d’hygiène intime puis d’appliquer une pommade à base d’oxyde de zinc. Par contre, si le ganglion n’est pas exactement au pli de l’aine mais légèrement au-dessus, mieux vaut consulter afin de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une hernie de l’ovaire.
A l’aisselle
Les plaies de la main telles que les panaris, les écorchures ou les coupures provoquent souvent des adénopathies à l’aisselle, tout comme la vaccination par le ROR ou de l’eczéma sur les membres supérieurs.
L’hypertrophie de ces ganglions est aussi l’un des principaux symptômes de la maladie des griffes du chat, qui est bénigne dans la plupart des cas.
A la nuque ou sous la mâchoire
Les ganglions présents à la nuque ou sous la mâchoire gonflent quasi-systématiquement en cas d’infection de la sphère ORL (angine, rhino-pharyngite, otite, parotidite), d’infection dentaire ou gingivale.Des ganglions à plusieurs endroits
• Lors d’une mononucléose infectieuse, la présence de ganglions, notamment aux cervicales, est un des premiers symptômes. Apparaissent ensuite une angine, de la fièvre et une grande fatigue. Pour établir son diagnostic, le médecin prescrit une analyse de sang. La mononucléose touche principalement les adolescents et se transmet par la salive. Bénigne, elle guérit sans antibiotiques mais elle est suivie pendant plusieurs semaines d’une grande fatigue.
• Les maladies de la petite enfance donnent souvent lieu à des adénopathies. Ainsi, des ganglions enflés au cou et aux aisselles sont la principale caractéristique de la rubéole. Des ganglions peuvent aussi s’hypertrophier lors de la varicelle ou de la rougeole.
• Lors de la toxoplasmose acquise, des adénopathies à la nuque et au cou ont lieu dans 60 à 80% des cas et ce sont souvent les seuls symptômes. Cette maladie n’est dangereuse que durant la grossesse car elle peut entraîner de graves séquelles chez le fœtus. Toutefois, si elle est détectée à temps et le traitement pris rapidement, les médecins obtiennent de bons résultats. C’est pourquoi les femmes enceintes et non immunisées doivent être particulièrement vigilantes devant l’apparition de ganglions.
Quand faut-il consulter ?
Un ganglion insensible au toucher, dont le diamètre est supérieur à 1 cm, dont l’aspect est irrégulier, dont on ne parvient pas à expliquer l’existence, doit amener à consulter. Le médecin s’assurera en premier lieu qu’il s’agit bien d’une adénopathie. En effet, un ganglion hypertrophié peut facilement se confondre avec un lipome, qui se présente aussi comme une petite boule souple, mobile et régulière. Dans ce cas, aucune inquiétude à avoir, ces lipomes sont des tumeurs bénignes qui se développent à partir du tissu d’adipeux et qui n’ont aucun impact sur la santé.
Mais il peut aussi arriver, même si c’est rare, qu’une adénopathie soit le symptôme d’une maladie hématologique (maladie de la moelle osseuse type leucémie) ou tumorale (cancer). Ainsi, certains cancers de la thyroïde, certaines tumeurs du larynx ou du pharynx, se traduisent par des ganglions au cou.