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Nouvelles maladies infectieuses : pourquoi en sait-on si peu ?
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La pandémie de coronavirus (Covid-19) remet en lumière le lien entre les écosystèmes, leur biodiversité, l’activité humaine et l’émergence de nouvelles maladies infectieuses. Pourtant, ce sujet particulièrement crucial est relativement peu étudié, ou alors assez mal abordé.
Le virus Sars-Cov2, responsable de l’épidémie de Covid-19, serait issu d’une probable recombinaison entre les virus d’espèces animales différentes, dont sans doute le pangolin, l’un des animaux les plus braconnés au monde. On parle de zoonose, c’est-à-dire d’infection d’origine animale affectant l’être humain.
Dans les zones tropicales, où se concentre une diversité biologique importante, certaines populations humaines sont confrontées à des menaces sanitaires majeures issues des animaux sauvages. En raison de la déforestation pour le développement de l’agriculture et de l’élevage, ces communautés entrent en contact avec des cycles microbiens qu’abritent les grands milieux forestiers.
Une partie infime du cycle infectieux
Afin de savoir où en sont les travaux sur le sujet, une équipe française, regroupant plusieurs centres de recherche, a analysé 565 articles scientifiques citant les termes « forêt », « déforestation » et « maladie infectieuse émergente » dans leur titre et dans leur résumé. Il ressort que seuls 165 d’entre eux traitent en pratique du lien entre ces trois éléments, permettant ainsi d’alimenter le débat.
Un examen plus détaillé montre qu’un grand nombre de ces articles traitent en réalité une partie souvent infime du cycle infectieux : les insectes vecteurs et les animaux réservoirs uniquement, mais beaucoup moins les interactions qu’ils entretiennent avec les virus, les bactéries et les protozoaires. De surcroît, une très grande majorité de ces articles ne fait pas le lien avec les cas humains, sachant aussi que la plupart se réfèrent à des travaux sur le continent américain.
Les auteurs expliquent : « La plupart des travaux abordent ces sujets complexes de manière encore très sectorielle. Cette étude démontre la nécessité de mieux approfondir les connaissances autour de l’émergence des maladies infectieuses et leur transmission, en prenant mieux en compte les composantes environnementales, mais aussi anthropo-sociologiques, économiques et politiques ».
Voir aussi l'article : Vidéo - Comment apparaissent les nouvelles maladies ?