Sommeil : un vieux matelas, ce n'est pas l'idéal
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Il n’y a pas photo : entre une « vieille » literie et un matelas récent, la qualité du sommeil s’en ressent. Une étude française indique qu’un changement périodique est utile, du moins pour ceux qui constatent une dégradation du confort nocturne. La literie neuve ne semble pas avoir d’impact sur la durée totale du sommeil, mais elle pourrait favoriser des nuits moins agitées et plus récupératrices.
L’enquête a été menée en partenariat avec l’European Sleep Center et réalisée par le Pr Damien Léger, responsable du Centre du sommeil et de la vigilance à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu (Paris). L’expérience a porté sur des volontaires âgés de 18 à 25 ans et de 50 à 59 ans. Les chercheurs ont demandé à chaque participant de dormir une nuit sur un matelas vieux de dix à douze ans, et une autre sur une literie récente et parfaitement adaptée.
Les paramètres du sommeil ont été enregistrés minute par minute. Le résultat est assez net. Si aucune différence notable n’a été observée sur le plan de la durée et de la structure fondamentale du sommeil, il en va autrement – et à l’avantage du matelas neuf – en ce qui concerne la continuité du sommeil, ainsi que sa fonction de récupération. Le panel « jeune » a noté une amélioration de la lucidité et de la forme physique au réveil, alors que les plus âgés ont exprimé une nette réduction de l’agitation nocturne. Les mesures cérébrales ont montré que la literie récente s'accompagne de deux fois moins de micro-éveils durant la nuit, et de trois fois moins de mouvements musculaires, synonymes de sommeil agité.